SOCIETE

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni une nouvelle fois ce lundi autour du dossier d’Haiti

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est de nouveau réuni ce lundi 17 octobre sur la situation d’Haïti. À cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, Victor Généus qui a déclaré fin septembre que la situation du pays est « globalement sous contrôle » a finalement reconnu que le pays est davantage plongé dans un chaos avec des conséquences graves sur l’ensemble de la population.

Lors de la réunion du Conseil des Nations Unies ce lundi 17 octobre, la situation actuelle d’Haïti a été, une plus fois de plus, au centre des discussions. Diverses personnalités politiques de différents pays dont les États-Unis, la Russie et la République Dominicaine ainsi que le représentant du secrétaire général de l’ONU se sont prononcés sur le dossier du pays.

« Les haitiens ne vivent pas, ils survivent » a d’entrée de jeu fait remarquer le ministre haïtien des Affaires étrangères. « Depuis le 12 septembre 2022, la situation a dangereusement évolué vers la détérioration. Des evenements malheureux et regrettables sont enregistrés chaque jour. Des pertes en vies humaines, kidnappings, destruction de biens publics et privés, vols, viols, menaces, pillages et intimidations plongent davantage le pays dans le chaos avec des consequences extremement graves sur l’ensemble de la population et notamment la résurgence du choléra » a renchérit le diplomate saluant au passage les mesures des gouvernements américains et mexicains visant à sanctionner les gangs armés et ceux qui leur financent en Haïti.

S’il reconnait que les manifestations populaires ayant lieu ces dernières semaines dans le pays découlent de la décision du gouvernement d’augmenter les prix du carburant à la pompe, M. Généus soutient toutefois que cette effervescence socio-politique est également

financée par des acteurs économiques menacés dans leurs intérets immédiats. « Ils s’opposent à l’arrêt par le gouvernement de la subvention de 400 millions de dollars sur l’importation des produits pétroliers. Cette mesure a attisé la colère des secteurs mafieux qui ont également profité de la situation pour semer le trouble et bloquer le pays, cherchant par tous les moyens à faire echouer le processus de transition » a-t-il poursuivi.

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Selon les propos du chancelier haïtien, il devient urgent pour Haïti d’avoir un soutien robuste qui viendrait en appui à la police nationale en vue de juguler la crise humanitaire en neutralisant les gangs armés pour garantir la libre distribution du carburant et faciliter la reprise des activités. « Je renouvelle l’engagement du gouvernement haitien à redoubler d’effort en vue d’arriver à une entente politique qui permettra de retablir les institutions democratiques par l’organisation des elections generales dès que les conditions de sécurité seront reunies pour remettre le pouvoir à des élus democratiquement et librement choisis par le peuple » a-t-il conclu lors de son intervention auprès du Conseil de sécurité de l’ONU.

Intervenant lors de cette rencontre, la cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, Mme Helen La Lime qui a parlé de la situation actuelle d’Haïti marquée entre autres par l’insécurité, la crise humanitaire et la résurgence du choléra, a fait savoir que sans la libre circulation du carburant, de l’eau potable et des médicaments, le pays ne pourra pas sortir de la crise actuelle. « Pour appuyer les institutions haitiennes à retablir l’ordre et la reddition des comptes et pour sauver des millions de vies qui autrement seraient perdues, les membres du Conseil doivent agir de manière decisive pour aider à faire face au fléau persistant de l’insecurité et de la corruption en haiti » a-t-elle suggéré.

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