La journée de mobilisation du mardi 29 Mars 2022 a porté plusieurs milliers de personnes à descendre dans les rues tant à Port-au-Prince qu’à la ville des Cayes pour ne citer que celles-là. Il y a eu des heurts entre la police et des groupes de manifestants. Plusieurs blessés, un mort et des dégâts matériels considérables ont été enregistrés particulièrement dans la ville des Cayes.
Ils étaient des milliers à répondre à l’appel du Collectif du 4 Décembre et d’autres organisations de la société civile en vie d’exprimer leur ras-le-bol face au climat d’insécurité qui terrorise la population. A Port-au-Prince la manifestation a parcouru plusieurs rues dont la route de Delmas, Bourdon, Lalue avant de finir sa course sur la place de la constitution où les organisateurs ont livré le message final. L’un des responsables dudit collectif, Jean Robert Arguant, s’est dit satisfait du niveau de participation du public. Il en a profité pour exiger des mesures drastiques visant à sécuriser davantage la population. Sur tout le parcours, les manifestants scandaient des propos hostiles au premier ministre Ariel Henry. « Ariel Henry doit partir ! Il ne fait rien pour protéger la population et est suspecté d’implication dans l’assassinat du président Jovenel Moïse », a déclaré un protestataire. « Comment un criminel peut-il aider à combattre la criminalité », se demande un autre.
Sur les multiples affiches et banderoles on pouvait lire des propos comme : « Abat le kidnapping ! Abat la corruption ! L’état de droit doit être une priorité ! »
Au niveau de Delmas 48, des groupes de manifestants ont tenté d’ériger des barricades de pneus enflammés mais les forces de l’ordre qui encadraient le mouvement s’y étaient catégoriquement opposé. La manifestation a terminé sans incident majeur. Telle n’est pas été le cas dans la ville des Cayes où il y a eu des heurts entre protestataires et des agents de police.
Les manifestants dans la quatrième ville du pays se sont saisis d’un avion sur la piste de l’aéroport des Cayes pour ensuite l’incendier. Selon un bilan non exhaustif, les heurts entre policiers et protestataires ont fait deux (2) morts et plus d’une dizaine de blessés. Ces derniers au cours de leur mouvement exigeaient que les autorités prennent des mesures pour débloquer la route nationale numéro 2. Selon eux, il s’agit d’un véritable handicap pour le département.
