Haiti-Manifestation: Parti en quête d’investisseurs, Ariel Henry revient avec des décisions incendiaires
La ville du Cap-Haïtien a connu le lundi 12 Septembre 2022, un important mouvement de mobilisation spontanée suite à la déclaration du premier ministre Ariel Henry annonçant l’ajustement prochaine des prix de l’essence à la pompe. Entre autres résultats, une pompe à essence de la compagnie « Total » située à la rue 6A a été partiellement incendiée. Les sapeurs-pompiers et la vigilance des agents de l’ordre ont permis d’éviter le pire, à en croire une source généralement bien informée.
Alors que le pays connaissait deja depuis des semaines une situation explosive à cause des différents problèmes sociaux (insécurité, kidnapping, misère, cherté de la vie, mauvaise gouvernance), de retour d’une rencontre d’affaires, le locataire de la primature à peser sur le détonateur en annonçant l’ajustement à la pompe des prix du gaz. Comme le disais plus d’un, les multiples raretés, les crises de pénuries que le pays a connu ces dernières semaines ce n’était que pour en arriver là.
« Si je ne m’étais pas encore adressé avec vous (la population) c’est parque je travaillais pour vous », une séquence de la déclaration du chef de la primature diffusée en différée dans la nuit du dimanche 11 au Lundi 12 Septembre 2022 et qui fait le tour des réseaux sociaux. Elle a été extraite de l’adresse à la nation du premier ministre où il annonce parmi plusieurs mesures, l’ajustement des prix des produits pétroliers à la pompe mais aussi la nomination de quelques juges qui soulève la colère des membres de la population.
Si le PM/Président s’attendait que sa déclaration allait apaiser les tensions existantes, elle n’a fait que la raviver. Pour preuve, des mouvements spontanés ont éclatés un peu partout dans le pays notamment au Cap-Haïtien où des manifestants en colère ont incendié une pompe à essence située à la rue 6A. L’intervention des sapeurs-pompiers et des forces de l’ordre ont permis d’éviter le pire. En outre, plusieurs artères de la deuxième ville du pays sont barricadés. La circulation se fait au ralenti, selon les descriptions faites par une source locale.
À Delmas c’était le même cas de figures. L’autoroute de Delmas était complètement bloquée. Même les motos ne pouvaient y circuler sinon faire des trajets très limités avec possibilité de contourner en empruntant des découpés. Sur les deux côtés de la route, des riverains s’étaient massés soit pour afficher leurs supports au mouvement où par simple curiosité. Les protestataires ont utilisé tout ce qu’ils pouvaient pour bloquer entièrement l’accès donnant sur certaines rues comme ce fut le cas à l’entrée de Delmas 83, à Delmas 60, pour ne citer que ces quartiers là.
Ce vent de panique était signalé au coeur du Centre-ville de Port-au-Prince, à Carrefour, à Cabaret, à Petit-Goâve et dans d’autres régions du pays.
