Haïti-Insécurité : Préoccupée par le climat d’insécurité qui sévit en Haïti, l’ONU presse le gouvernement d’agir au plus vite
En vue du rétablissement rapide de l’ordre public dans le pays, l’organisation des nations unies (ONU), à travers une note de presse, invite les autorités haïtiennes à agir dans un bref délai pour mettra fin à l’intolérable situation de terreur qui sévît dans le pays. Laquelle situation est caractérisée par des affrontements entre gangs armés un peu partout a travers la zone métropolitaine de Port-au-Prince, privant ainsi la population civile de sa liberté de circuler librement dans ses activités quotidiennes.
L’organisation dit déplorer la lamentable situation où plusieurs centaines de famille ont dû se déplacer pour se réfugier ailleurs à cause des affrontements violents initiés par des belligérants lourdement armés agissant dans l’indifférence totale des autorités du gouvernement en place.
Dans les communes de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil on a comptabilisé plus de 75 morts, 68 blessés et 9000 déplacés dont des femmes et enfants en bas-âge. Ce tableau plutôt sombre a occasionné une rapide détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans ces zones, selon l’organisation qui se dit vivement préoccupée et demande aux autorités responsables de poursuivre leurs efforts dans la lutte contre les gangs armés et de rétablir rapidement l’ordre et la paix publics et de poursuivre en justice les auteurs et co-auteurs.
Cette situation de guerre a contraint des dizaines d’écoles et de centres médicaux à fermer leurs portes et de nombreux citoyens ont du mal à trouver des produits de base, notamment de l’eau et de la nourriture, selon la note publiée par les Nations Unies, rappelant qu’au moins 12 maisons ont été délibérément incendiées et cinq personnes auraient été brûlées vives au cours d’incidents graves dans la commune de Cité Soleil.
Citant des acteurs locaux, l’ONU pointe du doigt la violence extrême dont font usage les gangs armés pour affronter leurs rivaux.
« Ils auraient également recours à des actes de violence sexuelle, y compris le viol collectif d’enfants âgés d’à peine 10 ans, pour terroriser et intimider les populations locales vivant dans des zones contrôlées par des gangs rivaux. De plus, des rapports alarmants indiquent que des enfants auraient été recrutés au sein des gangs et que nombre d’entre eux ont été exécutés », ”, précise l’organisation qui se dit mobilisée aux côtés des acteurs humanitaires pour fournir de l’assistance en toute urgence aux personnes touchées par cette vague de violence.
Les Nations Unies demandent aux autorités nationales de poursuivre leurs efforts dans la lutte contre les gangs armés afin que l’ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, dans le strict respect des droits de l’homme, et appelle à des punitions judiciaires ceux qui sont à l’origine de cette violence inouïe en Haïti.
