SOCIETE

Haïti/Bwakale : Où en est-on dans notre quête de justice

Le pays est actuellement confronté à la répression des gangs armés et au silence du pouvoir central. Face à cette situation difficile, les habitants ont décidé de ne plus vivre dans la peur et s’organisent pour se défendre et lutter pour leur propre justice. Le mouvement populaire nommé BWAKALE est né de la souffrance et des atrocités quotidiennes que subissent les Haïtiens depuis 37 ans. Les dirigeants du pays ont refusé de répondre à cette souffrance, souvent en complicité avec les oligarques qui maintiennent l’économie du pays en otage. La communauté internationale a un rôle de modérateur peu efficace.

En Haïti, la mort naturelle n’est plus courante depuis de nombreuses années. Les rues sont jonchées de cadavres de toutes sortes : jeunes, vieux, figures publiques, nouveau-nés, femmes enceintes, enfants des rues, et clandestins. Les règlements de compte du mouvement BWAKALE et les violences des gangs armés ont contribué à la détérioration de la situation. Le pouvoir et certaines parties de la communauté internationale ont contribué de manière complice à l’empirage de la situation.

Le peuple haïtien ne croit plus en un avenir meilleur depuis 20 ans. L’espérance de vie est désormais réduite à zéro. Même les enfants à naître ne sont plus en sécurité. La faim est omniprésente, l’eau potable est rare, les écoles et les hôpitaux dépendent des caprices des criminels. Les cadavres jonchent les rues, et les femmes sont constamment victimes de viols. Les jeunes hommes et garçons ne sont pas épargnés. Michel Martelly, arrivé au pouvoir dans des circonstances électorales douteuses, a encouragé le pouvoir des bandits. Les criminels occupent des positions stratégiques autour de la capitale et imposent leur loi.

Lire aussi:  La police tente de gagner la confiance des citoyens avec des bons résultats contre les gangs armés

L’arrivée de Michel Martelly au pouvoir a accentué la descente aux enfers du pays. Cette personne, qui s’est surnommée bandit légal, a banalisé ce terme pour notre malheur futur. Haïti est actuellement dans une situation critique, et la fin de notre malheur n’est pas à l’horizon à court terme. La résolution de cette crise multidimensionnelle doit être progressive. Les dernières sanctions liées à la corruption ou à d’autres actes graves montrent que notre malheur ne résulte pas du hasard, mais est le résultat d’une gouvernance médiocre.

Selon des organisations de défense des droits humains, comme POHDH ou RNDDH, plus de 100 000 citoyens se sont retrouvés en situation de déplacement forcé entre janvier 2022 et avril 2023 en raison de la violence des gangs armés. Ils n’ont pas reçu d’aide de l’État central.

Dans certaines zones, les jeunes filles et les petites filles n’ont plus le droit de refuser les viols et les jeunes garçons doivent rejoindre des gangs armés pour assurer leur survie et celle de leur famille. Des milliers de familles, qui n’avaient déjà rien, s’endettent pour payer une rançon à l’un de ces groupes armés, qui échappent même au contrôle du pouvoir central, rongé par la corruption et l’irresponsabilité.

À suivre…

James Fleurissaint
jamesfleurissaint1804@gmail.com

Partagez l'info
HTML tutorial

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur LA QUESTION NEWS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading