SOCIETE

Signature de la convention de financement de 18 millions d’euros du programme « Education pour vivre ensemble »

Renforcer la gouvernance et le pilotage du système éducatif, Améliorer l´accès à l´éducation inclusive dans les zones affectées par le séisme et l’offre de qualité de la Formation technique et professionnelle en cohérence avec les besoins de l’économie haïtienne, tels sont les principaux objectifs du Programme « Education pour vivre ensemble » – d’un montant de 18 millions d’euros -, qui sera implanté dans le Grand Sud, région fréquemment affectée pars les cataclysmes naturels, et dans le Nord-Est d’Haïti, département de forte potentialité de croissance économique.

Le ministre haïtien de l’Economie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, et l’ambassadeur de l’Union européenne en Haïti, Stefano Gatto, ont procédé ce mardi 12 décembre, à la signature de ladite convention.

Présent à la cérémonie, le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle a salué le bon état de la coopération historique entre l’Union européenne et Haïti, notamment en ce qui se rapporte au domaine de l’éducation.

« Il s’agit bien d’un programme de développement économique et social qui va toucher plus de 300 mille élèves», a fait remarquer le ministre Nesmy Manigat qui voit également dans ce programme une initiative renforcée du gouvernement pour appuyer la reconstruction du secteur de l’éducation dans la péninsule Sud trop fréquemment et lourdement affectée par les tremblements de terre et le déchainement des tempêtes tropicales.

Au-delà de la construction de bâtiments scolaires dans les zones priorisées, le Programme « Education pour vivre ensemble » envisage de fournir un appui au ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle en vue de renforcer le Système d’information et de gestion de l’éducation (SIGE) à travers, entre autres, la constitution de trois registres majeurs en matière d’administration du corps scolaire, à savoir le Registre national des élèves facilitant l’attribution d’un Numéro d’identification scolaire unique (NISU) à chaque élève ; le Registre national des enseignants et le Registre national des écoles.

Pour le registre des élèves, la barre d’un million d’inscrits vient d’être franchie. Plus de 30 mille enseignants sont déjà enregistrés sur la plateforme du ministère et un peu plus de 17 mille écoles.

Aussi, la troisième composante de ce programme, avec un focus sur les départements du Nord-Est, tient compte du volet de la formation technique et professionnelle avec un soutien qui sera dirigé vers des partenaires locaux évoluant dans ce sous-secteur éducatif. En ce sens, le ministre Nesmy Manigat estime que sera l’occasion pour avancer avec le projet de création de lycées techniques dont le lycée technique agricole de Ouanaminthe.

Bien avant d’apposer sa signature au bas de ce document, l’ambassadeur de l’Union européenne en Haïti a fait part du plaisir qui est sien de pouvoir participer au lancement d’une telle initiative. Stefano Gatto, une nouvelle fois, a signifié l’engagement de l’UE de contribuer à garantir le droit des enfants et des jeunes d’Haïti à une éducation de qualité ; ce qui est primordial, de son point de vue, au développement du pays.

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Par ailleurs, le chef de la représentation de l’UE en Haïti est revenu sur les axes d’intervention priorisés dans ce programme comme celui de la formation technique et professionnelle visant à mieux préparer les jeunes à intégrer le marché du travail, surtout dans le Nord-Est, département affichant un bon potentiel de croissance économique.

Quant au ministre haïtien de l’Économie et des Finances, il s’est étendu sur toute la portée stratégique du Programme « Education pour vivre ensemble », vu qu’il s’agit bien d’œuvrer au relèvement social du Grand Sud et du Nord-Est. Tout en saluant la volonté de l’UE d’accompagner le gouvernement haïtien, à travers cette initiative, et l’appropriation de ladite initiative par le MENFP, Michel Patrick Boisvert a tenu a rappeler que « Le renforcement de l’éducation à tous les niveaux, y compris la formation technique et professionnelle, demeure l’une des priorités du gouvernement qui est conscient du rôle prépondérant de l’éducation en tant que facteur déterminant de prospérité, d’épanouissement de la population et de consolidation de l’unité nationale ».

En ce sens, le ministre Boisvert, à la suite du ministre Manigat et de l’ambassadeur Gatto, a mis en avant l’ampleur de ce programme visant à assurer l’accès à une éducation de qualité, le renforcement des capacités de gestion du système éducatif, le développement d’infrastructures scolaires résistantes aux chocs sismiques et climatiques, et le soutien à la formation technique et professionnelle répondant aux besoins du marché.

Dans le cadre du développement de la deuxième phase de ce programme, il est prévu d’engager dans le courant de 2024 un montant additionnel de 24 millions d’Euros pour soutenir l’appui à la gouvernance du système éducatif à travers l’amélioration de la qualité de l’éducation, l’accréditation des enseignants, la réforme curriculaire et la gestion financière.

Le programme « Education pour vivre ensemble » dispose comme référentiels stratégiques et opérationnels : le Plan décennal d’éducation et de formation (PDEF/2020-2030), la Politique nationale de formation des enseignants et du personnel d’Encadrement (2018), la Politique nationale d´accréditation des écoles privées (2022), la Politique nationale de gestion de proximité en milieu scolaire (2022), le Plan de relèvement intégré de la péninsule Sud (2022), le Plan stratégique de l’Institut national de la Formation professionnelle (2018 – 2028) et la Contribution déterminée nationale d‘Haïti en matière de résilience au changement climatique (2021).

MENFP

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