ACTUALITES

Note de protestation contre les violences policières à l’égard des journalistes

Le Conseil de direction de l’Association des Patrons de Médias en Ligne a appris avec stupéfaction les actes de brutalités policières à l’encontre des travailleurs de la presse en Haïti, notamment dans les grandes villes de ce pays caribéen, lors de la vague de manifestations antigouvernementales. En effet, l’ANAPAMEL interpelle l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti à saisir cette énième opportunité pour identifier, sanctionner et mettre au dehors les policiers fautifs de ces multiples actes barbares et ignobles que sont victimes les journalistes exerçant constitutionnellement et librement leur profession sur tout le territoire national.

Le mercredi 7 février 2024, une dizaine de journalistes ont été agressés verbalement et physiquement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince par des agents d’unités spécialisées de l’institution policière, dont UDMO, CIMO, BLTS. Ainsi, le journaliste Jean Marc JEAN a reçu en plein visage une bonbonne de gaz lacrymogènes venant d’un agent de l’UDMO dûment photographié et répertorié, alors que le confrère risquant de perdre son œil gauche exerçait pleinement son métier. Ce jour-là au Cap-Haïtien, les correspondants de presse Love-Mackendy PAUL et Philomé NARCISSE ont été aussi victimes des brutalités des agents de la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS). Ces bourreaux ont lâchement écrasé leurs matériels de travail, ce qui est une énième violation flagrante et systématique des droits des journalistes à informer la population haïtienne.

À Jérémie, les journalistes Lemy BRUTUS et Stenley BELFORD étaient sortis blessés suite à des violences policières commises contre les protestations antigouvernementales exigeant le départ du Premier Ministre haïtien de facto, Dr. Ariel HENRY, jugé incapable de juguler la crise multidimensionnelle actuelle. À cela s’ajoutent d’autres journalistes qui subissent des menaces de mort venant des hommes politiques et des groupes armés à Port-de-Paix et à Gros-Morne. Après avoir documenté toutes les attaques policières contre les journalistes lors des mouvements de protestation, l’ANAPAMEL constate que la Police Nationale d’Haïti banalise méchamment les multiples efforts que réalisent les travailleurs de la presse pour desservir leur communauté, conformément à la législation haïtienne en vigueur.

Lire aussi:  Haïti/Insécurité : Whatner Aupont, un prêtre catholique enlevé à la Croix-des-Bouquets

L’ANAPAMEL rappelle aux agents de l’ordre et aux membres du Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti que les pratiques antidémocratiques ont été révolues en Haïti, depuis la chute des Duvalier le 7 février 1986, où le pays a choisi la Démocratie comme son régime politique. Il ne s’agit pas d’un cadeau mais plutôt d’une lutte impayable et même perpétuelle pour sauvegarder les libertés individuelles, d’expression, d’association, défendre les droits humains et garantir le bien-être du peuple Haïtien contre toute force d’autocratie. Donc, l’ANAPAMEL exige aux autorités compétentes que justice et réparation soient rendues aux journalistes victimes des agissements maladroits et inappropriés des policiers et, du même coup, réclame de la protection et de la sécurité en faveur des travailleurs de la presse.

Vive la liberté de la presse !
Vive une presse libre et professionnelle !
Vive la Démocratie !

Aba toute forme de dictature !

Conseil exécutif

Partagez l'info
HTML tutorial

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur LA QUESTION NEWS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading