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Lancements spatiaux : La Chine en tête, devance les États-Unis depuis 2021

Pour la première fois, l’activité spatiale chinoise a devancé celle des Etats-Unis. Tout du moins en nombre de tirs de fusée enregistrés au cours de 2021. Les fusées Longue Marche ont plus souvent servi l’an dernier que la Falcon 9 de SpaceX, qui a pourtant connu une activité record.

Le champion de l’espace n’est peut-être plus SpaceX. En 2021, la Chine et ses fusées Long Marche pourraient lui avoir volé la vedette. Avec cette famille de fusées, la Chine a réalisé sur les douze derniers mois 48 tirs, quand SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, a procédé à 31 lancements de Falcon 9. La Chine est ainsi passée devant les Etats-Unis en matière d’activités spatiales, si on mesure ces dernières au nombre de lancements de fusées.

Le 29 décembre, la Chine a mené avec succès deux lancements orbitaux depuis les ports spatiaux de Jiuquan dans le désert de Gobi et de Xichang dans le sud-ouest du pays, clôturant ainsi l’année avec un nombre record de 55 lancements spatiaux au total. A comparer à un précédent record de 39 lancements en 2020 et à 19 lancements en 2015. En face, les Etats-Unis alignent 45 lancements dont l’essentiel a été réalisé par la fusée Falcon 9 de SpaceX, qui a consacré 60 % de ses tirs au déploiement de sa constellation de distribution d’Internet Starlink. Un réseau de télécommunications par satellites d’ailleurs accusé par Pékin de créer des risques de collisions avec sa station spatiale.

Un record de 55 tirs

La Chine n’a guère donné de détails sur les deux satellites placés en orbite en cette fin d’année, l’un étant présenté comme un satellite de télécommunications fabriqué par la China Academy of Spaceflight Technology (CAST) et l’autre comme un satellite de cartographie, mais l’envol de son activité spatiale n’est pas lié qu’à la construction de sa station internationale ou à ses activités académiques. Un grand nombre de tirs sont liés à ses besoins militaires. Les 55 lancements n’incluent d’ailleurs pas son test de planeur hypersonique , révélé cet automne par le « Financial Times », que la Chine a qualifié de simple « engin spatial de routine ».

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La Chine a lancé en avril dernier le premier module de la station spatiale chinoise Tiangong et, depuis, deux missions cargo et deux missions habitées . Mais la Chine a aussi ouvert son secteur spatial aux initiatives privées et compte désormais plusieurs start-up, dont certaines ont opéré leurs premiers lancements, comme iSpace qui a mis au point le petit lanceur Hyperbola ou Galactic Energy, qui a mis au point la fusée Ceres-1. D’autres sociétés sont sur les rangs, comme Landscape ou CAS Space, qui visent des premiers tirs dès 2022. Un nouveau port spatial oriental pour les lancements en mer et une extension des installations à Jiuquan sont en cours de développement pour accueillir la croissance attendue des lancements commerciaux.

L’Europe sauve l’honneur

Au total, la Chine a ainsi représenté 38 % des tirs de fusées réalisés dans le monde, contre 31 % pour l’Amérique et 17 % pour la Russie, l’Europe ne pesant qu’un tout-petit 4 % ! Troisième acteur spatial mondial, la Russie a effectué 25 tirs, selon le classement de Gunter Space, quand l’Europe aurait eu un niveau d’activité très faible de 6 tirs. De fait, ce classement inclut le lancement en Russie de neuf fusées Soyuz, qui ont été vendues et supervisé par l’opérateur européen Arianespace pour le compte de la constellation OneWeb.

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