Haïti-République Dominicaine/Trafic illégal d’armes et de munitions: L’ONU attaque, les autorités dominicaines contre-attaquent
Les autorités dominicaines ont rendu public, un récent rapport sur le trafic d’armes et de munitions entre Haïti et la République dominicaine durant la période de 2021 à 2023. Le document élaboré par l’Institut d’Enseignement Supérieur de Formation Diplomatique et Consulaire (INESDYC), une entité du Ministère des Affaires Étrangères dominicain (Mirex), prend le contre-pied du rapport de l’ONU publié en 2023, au sein duquel la République voisine est pointée du doigt comme un important point de transit des armes et des munitions à destination du marché haïtien en vue de la destabilisation du territoire.
Selon le rapport, les armes en majeure partie sont achetées sur le marché américain par des intermédiaires des Haïtiano-Américains, résidents aux États-Unis, des membres de gangs haïtiens et d’autres nationalités qui les acheminent sur le marché haïtien par voie terrestre et maritime puisque les côtes haïtiennes ne sont plus surveillées. Le document fait aussi état de la contribution dominicaine dans la lutte contre le trafic d’armes et de munitions dans les zones frontalières. Il précise qu’en 2022, 22,160 munitions de différentes calibres ont été saisies par le Corps spécialisé de sécurité des frontières terrestres (CESFront).
L’Institut d’Enseignement Supérieur de Formation Diplomatique et Consulaire (INESDYC), révèle, par ailleurs, que le traffic d’armes et de munitions prend de l’ampleur depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021. Il attire l’attention sur le fait que le marché est monopolisé par les gangs locaux.
