SOCIETE

Haïti-Société : L’Église catholique met fin à ses trois journées de protestation contre les enlèvements

Les activités ont ralenti ce vendredi dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince en raison de la fermeture des universités, collèges et autres institutions catholiques qui réclament la libération des religieux enlevés par des membres du groupe des 400 Mawozo, a constaté La Question News.

Vendredi 23 avril 2021, midi sonnant, les cloches de toutes les paroisses catholiques de la capitale haïtienne, sous les ordres de la conférence épiscopale d’Haïti et la conférence haïtienne des religieux, ont carillonné à l’unisson et l’adoration des saints sacrements a eu lieu en présence de milliers de fidèles, chefs de partis et militants politiques révoltés contre la situation catastrophique qui sévit dans le pays.

Cette journée a marqué la fin d’un arrêt de trois jours supposés par l’Église catholique pour protester contre les enlèvements dans le pays et exiger la libération des otages.

Pendant les deux premiers jours, les prêtres ont célébré des messes « pour la libération des otages, leur conversion et pour la libération d’Haïti », selon une note des évêques catholiques.

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Un religieux et deux religieuses qui faisaient partie des neuf (9) otages ont été libérés par les bandits armés, Jeudi. Deux religieux français sont encore aux mains des ravisseurs.

Cette semaine, la presse locale a rapporté au moins 10 cas de personnes kidnappées en Haïti. Les parents et proches des victimes ont demandé aux bandits à la radio de les libérer.

L’enlèvement des religieux, le 11 avril, a précipité la démission du Premier ministre de facto, Joseph Jouthe, qui a été remplacé par son ancien chancelier, Claude Joseph.

Depuis fin 2019, Haïti fait face à une vague d’enlèvements sans précédent dans son histoire, puisque ces crimes se produisent au quotidien et que tous les groupes de la société en sont victimes, face à l’impuissance des autorités.

Le pays traverse une crise politique, économique et sociale profonde, qui s’est manifestée par le report des élections, l’augmentation de l’insécurité alimentaire et l’émigration de milliers de personnes désespérée face à la situation.

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