EDUCATION

Haïti – Éducation: Des enseignant.e.s nommés réclament leur salaire

Dans un sit-in organisé le mardi 12 décembre 2022 par devant les locaux du Ministère des finances, à l’avenue Charles Sumner, les 500 enseignants de la fonction publique, nommés en janvier dernier, ont protesté énergiquement pour exiger leur émargement dans le budget national.

À l’occasion de leur mouvement, ces enseignants avaient complètement paralysé la circulation d’automobiles dans les périmètres du Ministère. Ils entendent poursuivre leur mouvement jusqu’à ce qu’à l’obtention de satisfaction leur revendication par es autorités gouvernementales.

Ces enseignants s’identifient, entre autres, à des ressortissants du CFEF, ENS, ENGA et ENARTS. Exprimant vivement leur mécontentement face à l’irresponsabilité du gouvernement, ils ont fait savoir que le Ministre Manigat leur avait promis, lors de la remise symbolique des lettres de nomination en janvier dernier, qu’ils ne tarderaient pas à être budgétisés. Pourtant, ont-ils fait remarquer, environ douze (12) mois plus tards, ils peinent encore à recevoir leur traitement.

Prenant la parole au nom de ces collègues, Jean Ronald Olicé qui est affecté ex au lycée Jacques 1er de Marchand Dessalines, explique que leur conditions de vie se dégradent de plus en plus. En dépit de leur situation, a-t-il ajoute, ces enseignant.e.s ne bénéficient d’aucune considération spéciale de la part des responsables des établissements scolaires. Ces derniers les obligent de se présenter régulièrement sur leur lieu de travail.

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Delponse Jorès qui a laisse Port-au-Prince pour travailler à Maniche, dans le département du Sud, indique qu’il dépense pas moins de 2500 gourdes par semaine pour le transport. Il souligne par ailleurs que pour résister, il se voit obliger de solliciter des proches parents et amis. Cette situation déplorable, a-t-il fait savoir, affecte négativement son estime de soi, ses conditions de vie et sa performance au travail.

Jean Wildène Beaubrun qui vit la même situation révèle quant à lui, qu’après sa nomination, il a été contraint d’abandonner ses activités à Port-au-Prince pour se rendre à Port de Paix d’où il a été affecté. Il evalue ses frais de transport hebdomadaires à 3500 gourdes. Il a fait remarquer qu’un si long déplacement lui coûte non seulement de l’argent, mais également le fait perdre les cours qu’il dispensait auparavant à la capitale.

Par la même occasion, ces enseignants, pour lesquels le MENFP a prévu d’organiser un moment de formation à la fin du mois, projettent de contribuer à son boycottage.
Signalons qu’à chaque nouvelle vague de nomination effectuée au sein de l’administration publique, les nouveaux fonctionnaires attendent plusieurs mois voire plusieurs années avant d’être budgétisés. Ce qui dénote un grave problème dans le fonctionnement de l’appareil étatique.

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