Le conseil d’administration, de concert avec le rectorat et les décanats des différentes facultés de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA), ont procédé, ce dimanche 13 mars 2022, à la cérémonie de graduation de 196 étudiants finissants dans différents domaines scientifiques. Neurosciences de la Conscience est le thème servant de toile de fond à cette quatrième cérémonie consacrant ainsi la cinquième promotion de diplômés à l’UNIFA, a constaté le média en ligne La Question News.
Cent quatre-vingt-seize (196) nouveaux professionnels fraichement sortis de la quatrième promotion d’étudiants finissants à l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA) sont donc prêts à investir le marché du travail dans les conditions que l’on sait.
128 étudiants de la faculté de médecine et des sciences de la santé, douze (12) de la faculté de génie et d’architecture, dix-huit (18) de la faculté des sciences juridiques et politiques, vingt-deux (22) en sciences infirmières et seize (16) pour l’école de physiothérapie.
Ayant reçu leurs parchemins des mains du président de l’UNIFA, Dr Jean-Bertrand Aristide, les 196 récipiendaires ont donc passé le flambeau à la prochaine promotion sortante de l’UNIFA.
« La route été longue. Parsemée d’embuches et de vicissitudes, mais nous y parvenons aujourd’hui, grâce au travail impeccable de notre corps professoral formant le conseil d’administration, le rectorat et nos différentes facultés», lance une étudiante en sciences infirmières, ajoutant que l’UNIFA n’a rien à envier aux universités étrangères.
Dans son discours de circonstance, le président de l’UNIFA (ex président de la république) Jean-Bertrand Aristide, a une fois de plus statué sur la difficile situation sociopolitique du pays, caractérisée par une crise pluridimensionnelle dont l’issue semble ne pas être pour demain, compte tenu d’un manque crucial de conscience de la part ceux placés au timon des affaires.
L’ancien président a encore insisté sur la notion de science dépourvue de conscience qu’il considère comme une pierre d’achoppement pour le développement du pays. Optant pour l’éveil de la conscience sociale en Haïti, Il en a profité pour indexer la laideur des dirigeants censés placer pour rendre justice à la population meurtrie. Dotés pourtant de science, ils sont visiblement dépourvus de toute conscience humaine, a-t-il fait remarquer.
« Nous devons susciter l’éveil de la conscience sociale », a martelé le Dr Aristide, lors de llsa traditionnelle intervention.
Pour aboutir à cette prise de conscience collective, il faut impérativement le vaccin de la conscience, selon la lecture du président de l’UNIFA, accueilli sous une pluie d’applaudissements.
« Pour permettre à Haïti de respirer, il faut le vaccin de la conscience. Pour tous les complices de cette crime organisée plongeant 12 millions de personnes dans la souffrance, il faut le vaccin de la conscience », a-t-il dit, indexant dans la foulée les dilapidateurs des fonds du programme Petro Caribe et les maitres à penser des différents massacres et de l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays.
À travers les lignes de son traditionnel discours de circonstance officialisant l’évènement, Jean Bertrand Aristide continue donc de plaider en faveur d’une société libre, sécuritaire, où la peur ne fait plus peur.
« Partout à travers les dix départements du pays jaillissent les signaux lumineux d’un tableau hideux, écœurant et révoltant : le génocide d’Haïti. C’est évident », a lâché énergiquement l’ancien président, citant quelques quartiers réputés chauds à Port-au-Prince, et ajoutant que « face à cette agonie collective, les éducateurs ont l’impérieux devoir de contribuer à l’éveil de la conscience nationale. Difficile mais possible ».
Le paradigme du changement social peut être également l’objet du changement cérébral, a conclu le président de l’UNIFA, en guise de dénonciation au concept d’ « esclavage mental » qui caractérise les hauts gradés de l’état et leurs complices.
Pas moins de sept (7) lauréats ( 5 filles et 2 garçons) sont sortis de cette cinquième promotion d’étudiants finissants à l’UNIFA dont trois (3) de la faculté de médecine et des sciences de la santé, une (1) à la faculté des sciences infirmières, une (1) à l’école de physiothérapie, une (1) à la faculté des sciences juridiques et politiques, une (1) à la faculté de génie et d’architecture.
Recevant des cadeaux, les lauréats ont été dignement honorés par le conseil d’administration de l’UNIFA qui a également honoré des élèves représentant une dizaine d’écoles de la place dont le Lycée Jean Mary Vincent, le Lycée Antoine et Georges Izméry, le collège l’Amour du Bon Berger, le Collège Classique Mixte de Tabarre, l’Institution Mixte de l’Union Collège, entre autres, leur décernant des cadeaux pour l’occasion.
« L’UNIFA est et sera toujours aux côtés de la population, a lancé l’ex première dame, Mildred Aristide au cours de son intervention spéciale pour présenter et honorer les différents médecins de l’UNIFA ayant intervenu pour sauver des vies dans le grand Sud, lors du séisme du 14 août 2021.
Évènement hautement solennel, d’envergure majeure, la cérémonie de collation de diplômes de la cinquième promotion de l’UNIFA consacre officiellement l’arrivée de plus d’une centaine de nouveaux professionnels, prêts à servir le pays dans leurs champs d’études respectives. Deux promotions étant graduées lors de la troisième cérémonie, l’année dernière, à cause du blocage occasionné par le coronavirus en 2020, l’UNIFA est à sa quatrième graduation pour une cinquième promotion cette année. Des responsables d’écoles et d’universités du pays, des personnalités de l’échiquier politique et autres cadres de la société civile ont assisté à la cérémonie de graduation à l’UNIFA, avons-nous constaté.
