EDUCATION

Analyser en profondeur, tout en énumérant les causes fondamentales de la pauvreté en Haïti.

Depuis plusieurs couchers de soleil, l’humanité se confronte avec un problème majeur. Un problème qui sonne très fort dans les milieux les plus reculés du monde. À cause d’une répartition inéquitable des richesses mondiales. Nous voulons parler de la pauvreté. Un phénomène sans précèdent qui ronge beaucoup de peuple. Est-ce que le monde était toujours ainsi ? Nous pourrions répondre par un NON. Les pays assoiffés de pouvoir, leur permettant d’avoir toujours le contrôle, tentent par tous les moyens de garder le contrôle des pays de secondes zones. Ce fléau mondial gagne du terrain et continue de faire couler beaucoup d’encre au milieu des scientifiques, notamment les sociologues et les spécialistes en géographie économique et humaine, successivement, l’un s’intéresse aux répartitions des richesses de la planète et, l’autre aux populations du monde. Selon la Banque La Mondiale, la population mondiale s’estime à 7.5 milliards d’habitants. Un sociologue suisse a dit, nous nous référons à Jean Ziegler (2008), dans son texte intitulé la haine de l’occident et destruction massive, géopolitique de la faim (2011). Selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) la Terre (l’agriculture mondiale) a de quoi nourrir 12 milliards de ses habitants. Il poursuit pour dire, quelqu’un qui meurt de faim aujourd’hui est assassiné Ce degré d’inégales répartitions est dû probablement au désintéressement des acteurs publics. Ouvrons cette parenthèse et la refermer tout de suite. Si tout le monde trouve de quoi satisfaire ses besoins fondamentaux, peut-être que la présence de certains chefs qui prennent les rennes de ce village, n’aura pas le même impact. Les réflexions de beaucoup d’enseignants-chercheurs nous montrent que les pays qui se trouvent en Afrique, en Asie et dans quelques pays de l’Amérique latine sont majoritairement pauvres. En dépit des diversités de richesses de toutes sortes de ces pays, ils sont restés à l’écart du progrès. Dans ce travail, nous n’allons pas nous focaliser sur la pauvreté de manière générale. Mais nous nous focaliserons surtout sur un pays qui se trouve dans la Caraïbe. Un pays qui mettait le monde à genoux entier à travers sa glorieuse histoire et toutes les démarches qui ont été entreprises par plus d’un, pour mener ce combat qui a été ô combien libérateur. C’est ce même pays qui de nos jours est méconnaissable. Nous voulions de ce pays qui partage l’ile d’Haïti avec la république dominicaine, à savoir Haïti ; elle n’est pas exempte des grands problèmes qui frappent le monde comme la surpopulation et la pauvreté, pour ne citer que ceux-là. Ainsi, nous réduisons notre travail en nous accentuant sur Haïti. L’indépendance de la jeune nation a été vue comme un acte effronté vis-à-vis des pays impérialistes et ne voulant pas que nous connaissions la paix et le bonheur. Ils se sont arrangés en se donnant beaucoup de mal pour nous empêcher de vivre pleinement notre indépendance (liberté) pour laquelle nous avons tant souffert.

Ce que nous voulons surtout à travers le paragraphe précédent, c’est de montrer que les hommes sont venus sur terre afin de vivre leur vie paisiblement. On soutient que la pauvreté n’a pas l’âge de l’humanité. C’est pourquoi on doit à tout prix enrayer ce fléau. Immédiatement, c’est fait tous les hommes et toutes vivraient pour de vrai. Hannah Arendt a dit un jour : permettez-moi de prendre le soin de le répéter et de faire ses mots miens. « Quand les besoins primaires ne sont pas satisfaits, la vie est déjà impossible ». L’homme a-t-il été sur terre pour qu’il vive comme des laissés pour compte. Nous pensions que les réponses seraient fausses. Revenons- en là où l’on était. Nous allons surseoir notre analyse sur les causes de cette pauvreté sans nom. Nous avons l’impression dès lendemain de notre victoire sur la grande armée napoléonienne, notre calvaire commence et perdure jusqu’à aujourd’hui même après plus qu’un siècle depuis que nous sommes indépendants, disent-ils. Une question s’impose dans le cadre de ce travail, qu’est-ce-qui explique qu’Haïti se trouve dans cette circonstance ? Quelles sont véritablement les sources de ce problème de pauvreté ? C’est en ce sens que nous allons analyser profondément les causes de la pauvreté haïtienne. Donc, dans les lignes subséquentes nous apporterons des tentatives de définition du concept pauvreté, la problématique autour de la pauvreté en Haïti, énumérer les causes fondamentales en les étayant avec un bon argumentaire et regardez succinctement les conséquences de la pauvreté sur Haïti. Notre analyse sera inscrite dans un cadre temporel afin qu’elle ne soit pas quelque chose de superflu.

 Approche définitionnelle du concept pauvreté La pauvreté d’Haïti serait dans une certaine mesure remontait à l’époque coloniale. Il n’y a pas moyens de ne pas considérer cet aspect-là dans le cadre de l’Histoire d’Haiti.C’est un élément qui encre dans ce que nous sommes et ne sommes pas. Avant d’aller plus loin, nous avons consacré cette partie pour piocher un peu sur quelques définitions du concept à étudier du travail pour faire un long voyage pour arriver en vue de déceler quelques définitions. La pauvreté a toujours été un concept difficile à définir à cause des nombreuses tendances qui existent et de son aspect multidimensionnel. Il ne faut pas voir le concept uniquement à sa seule expression monétaire, qui est vivement la conception la plus populaire. Plusieurs penseurs mûrement réfléchis, arrivent à trouver des définitions qu’ils nous ont léguées. Faisons maintenant place à l’éminent économiste et philosophe écossais Adam Smith (1976), de son point de vue, il définit « la pauvreté comme la privation des nécessités de la vie quotidienne ». D’autres chercheurs, comme Charles Brooth (1889-1891) Rowntree (1901) et Hunter (1904) voit la pauvreté selon les critères monétaires et sociologiques, telles que la nature et la régulation de l’emploi. Poursuivons notre petit voyage avec le terme pauvreté avec une théorie nommée welfariste , définit la pauvreté comme un « niveau de revenu socialement inacceptable, c’est-à-dire qui ne garantit pas le bien-être ». Jhon Rawls, philosophe américain qui a théorisé sur la théorie de la justice entrait dans la danse pour apporter sa marque. Il est surtout connu pour ses multiples recherches sur la justice et ses fondements. La pauvreté selon une approche rawlsienne est une question de manque de « biens premiers » englobant les revenus et la richesse, les pouvoirs, les opportunités et les bases sociales du respect de soi qui est le plus important des biens premiers. Un autre penseur vers les années 80 introduit la théorie des « capabilités » pour expliquer la pauvreté de fort et belle manière. Il conceptualise sa théorie sur deux grandes roues, qui sont : le mode de fonctionnement (functionings) et les « capabilités ou capacités » (capacities). (Amartya Sen, années 80) Bourguignon pour sa part l’a définie en tant que « non-réalisation d’un certain standard de vie, exprimée monétairement » Il n’y a pas que les auteurs qui parlent sur le terme. Néanmoins, deux grandes organisations se sont emmaillotées pour définir le concept de pauvreté c’est-à-dire la Banque Mondiale et le Programme des Nations Unies pour les Développement (PNUD) travaillant sur la problématique de la pauvreté et soutient que la pauvreté « est la résultante d’un manque d’accès aux actifs, d’une croissance économique insuffisante ou inappropriée, et d’une mauvaise gouvernance ». Selon PNUD, la pauvreté se présente sur plusieurs niveaux. Dans un premier moment, il évoque la pauvreté extrême ou absolue . Ensuite ,la pauvreté générale ou pauvreté relative . En dernier lieu , il parle de la pauvreté humaine . Selon la Banque Mondiale, un pays pauvre s’il affiche un revenu annuel par habitant inférieur à 1 600 dollars américains. En ce sens, Haïti affiche en 2016 un niveau de 739 dollars américains de revenu par habitant (Banque Mondiale, 2016). Actuellement, en Haïti le PIB par habitant est 1 273 dollars américains. Le seuil de pauvreté déterminé par la Banque Mondiale pour les deux de pays qui sont les pays à revenu intermédiaire, comme Haïti est 3.20 dollars américains, et pour les autres pays de 5.5 dollars américains

 Les causes fondamentales de la pauvreté d’Haïti. (Époque post coloniale et jusqu’à aujourd’hui) Les problèmes ne viennent jamais sans causes, sans faire un excès de langage. Qu’elles soient immédiates ou à long terme, elles seront toujours de la partie. Il est difficile de parler de pauvreté en Haïti sans déceler les causes de ce désastre sociétal. Pour rendre le travail plus limpide, nous allons énumérer les différentes causes de la pauvreté. Elles sont la résultante des lectures faites dans des livres liés au sujet et aussi à des synthèses que j’ai faites

  1. En m’appuyant sur le fameux texte de Benoît JOACHIM, je soutiens que les classes et les rapports existant entre elles posaient problèmes et empêchaient l’avancement d’Haïti. De ce point de vue, on dira que chaque groupe défendait une idéologie au détriment de l’autre, cette attitude destructrice ne fait que plonger le pays dans la pauvreté dans toutes ses dimensions. Cela pourrait être une bonne chose, selon une approche marxiste, notre appartenance et la prise de conscience d’être appartenu à une classe quelconque.
  2. De la cause précédente découle une autre, celle d’exode rural. Dans les années 80, 90 % de la population était rurale. Tout le monde restait dans leur ville et il faisait des efforts pour y vivre paisiblement. Même si c’était une économie de subsistance qui prévaut mais cela allait de soi que les habitants d’alors pouvaient vivre.
  3. Si nous énumérons les causes fondamentales de la pauvreté de notre chère Haïti. Ce serait très mal fait de ne pas noter l’aspect d’ONGisation., comme l’une des causes de notre pauvreté Le pays n’était pas toujours le bastion des ONG. Pour ceux et celles qui versent dans l’histoire des ONG en Haïti, ont retracé pour nous la venue de ce phénomène sur la terre d’Haïti. Dans un article publié par Emmanuel Moïse en 2020, dans ayibopost. Il a donc repris le discours de Djems Olivier, spécialiste en sciences sociales du développement. Pour lui, l’invasion des ONG dans le pays remonte à très longtemps, notamment dans les années 50 après de terribles catastrophes naturelles dont les cyclones Hazel, Flora et Inès. Le gouvernement d’alors ne pouvait pas prendre de ses enfants. Deux organisations étrangères sont venues apporter de l’aide humanitaire, il s’agissait de Care et la Croix-Rouge. La prolifération des ONG va commencer justement en 1970. On doit marquer à l’encre forte un petit détail qui pèse très lourd. Après chaque phénomène naturel, il y a des ONG qui foulent le sol haïtien. Nous avons l’impression qu’elles étaient déjà là à nous attendre. On pourrait toujours continuer la promenade pour dire que le Concordat signé entre l’Eglise Catholique et l’Etat haïtien en 1860, marquait déjà la présence des ONG. Elles mettaient beaucoup plus d’accent sur le volet éducatif. Malgré les fonds débloqués, ils n’empêchent en rien que nous toujours notre statut de pays pauvres. Qui gèrent ces Fonds ? A cause de la méfiance démesurée des organisations l’endroit des dirigeants haïtiens, ce sont eux qui les gèrent. Par conséquent, il n’y pas vraiment moyens de changer de statut avec ce flot d’ONG. Elles retardent à coup sûr notre progrès ainsi que notre développement. On n’a pas besoin des organisations internationales pour retirer le
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  1. Une autre cause survient c’est la dévalorisation de la population `ou le manque de prise en charge de la population active, il y a une des sciences sociales qui traite cette affaire c’est la géographie humaine. Elle nous laisse comprendre que la population est une source de richesses mais c’est surtout la population active. On nous fait savoir aussi qu’elle est une arme économique et et mobile. Quand dans un pays, la migration externe bat son plein, comment penserions-nous vivre bien et mieux ? Le fait que des cadres socio-professionnels laissent le pays chaque année pour aller se réfugier en terre étrangère, cela est synonyme de perte de ressources humaines, gaspillage de ressources. C’est pourquoi l’Etat doit prendre ses responsabilités, puisque c’est à l’Etat de régler la question démographique. Ainsi, ce degré d’irresponsabilité, cet acte d’incapacité volontaire nous entrainera davantage dans l’assiette de la pauvreté.
  2. La relégation de l’éducation à un rang inférieur. L’Education qui devrait occuper une place importante dans le développement du corps social, se voit laissé de côté au profit de l’ignorance et du népotisme nous empêche de voir les deux bouts. Comment pense-t-on sortir de cette stagnation économique. Hannah Arendt en ce sens parle de l’éducation et natalité. Ce qui implique, quand on pense développement, il faut inévitablement imbriquer l’éducation. Pour parler de développement dans toute sa dimension nous devons bien négocier la question de natalité.
  3. L’autre cause que je veux évoquer c’est l’industrie de la haine issue du livre d’Edmond Paul, les causes de nos malheurs. Il est impossible d’aller de l’avant avec des industries sociales, politiques et économiques qui ne véhiculent que la haine qui la fabriquent à tout bout de champ. La haine est présente partout dans le pays. Ce qui nous amène à comprendre ce que nous avons aujourd’hui comme situation fâcheuse ne date pas d’aujourd’hui. Nous devons inscrire les citoyens haïtiens dans une autre dynamique. Celle où la tolérance prévaudra.
  4. La corruption et la contrebande sont deux grands ennemis du développement et du progrès. Haïti est un pays qui classe parmi les pays ayant le plus haut niveau de corruption. Nous avons un pays qui, malheureusement anémié par la contrebande. Ces contrefaçons mettent le pays à genoux. N’est- ce pas la corruption est un véritable cancer, c’est pourquoi nous suggérons qu’elle soit enrayée pour le bien-être collectif. Des personnes considèrent le pays comme une vache à lait. Définitivement, nous comprenons pourquoi le pays est aussi pauvre. On doit coûte que coûte arrêter de faire ce dont nous n’avons pas besoin, ce qui n’est d’aucune d’utilité notre égoïsme qui, dans une certaine mesure charrie d’énormes choses qui pourraient nous amener à souffrir amèrement. Nous avons signalé plusieurs causes de notre pauvreté pendant ce siècle. Bien que certaines causes sont remontées à des dates lointaines. Mais, Nous avons l’impression qu’aujourd’hui on est en train de descendre en decrescendo dans l’abîme de la misère. Pourtant, on constate que la forme de l’Etat que nous avons, ne veut pas se préoccuper du bonheur du peuple, tel est son devoir et sa responsabilité. En Haïti, nous avons cette malheureuse habitude de responsabiliser d’autres personnes ou d’autres pays de notre sort. Il est évident que les causes de ce drame ont d’énormes conséquences sur la vie des individus. Parmi les conséquences, nous pourrions citer la promiscuité, l’inégalité des chances. Ces causes précitées doivent être énergiquement enrayées.

Références bibliographiques
DORLEANS, Henry (2015), Change-toi toi-même et change ton pays, Port-au-Prince, AFPEC,196 pp.
JOACHIM, Benoît (1979,1982), Les racines du sous-développement en Haïti, Port-au-Prince, Imprimerie Henry Deschamps, Collection études haïtiennes ,257 pp.
Laënnec Hurbon, (1987), Comprendre Haïti, Essai sur l’Etat, la nation, la culture, Paris, Karthala, 167 pp.
Paul, Edmond, (1882), Les causes de nos malheurs. Appel au peuple, Éditions Fardin, collection du Bicentenaire,152 pp.
Raymond Quivy et Luc Campenhoudt (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, DUNOD,287 pp.
Sauveur, Pierre-Etienne (2007), L’énigme haïtienne, Echec de l’Etat moderne en Haïti, Montréal, les Presses de l’Université de Montréal, 357 pp.

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