Agriculture – Pêche : privée de licence pour exporter les anguilles vers ses partenaires commerciaux, l’ANAFARH lance un cri d’alarme et presse le gouvernement d’agir
Dans le cadre d’une conférence de presse tenue le mercredi 21 décembre 2022, à La lue, des représentants de l’association nationale des fournisseurs d’anguilles de rivières d’Haïti (ANAFARH) dénoncent ce qu’ils appellent une politique deux poids deux mesures adoptées par le ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR) pour continuer de couper les vivres à des centaines de pêcheurs, membres de différentes associations et regroupements de travailleurs oeuvrant, sous l’obédience de l’ANAFARH, dans le secteur de la pêche en Haïti.
Tandis Que le ministère du commerce et de l’industrie (MCI) avait déjà fourni les documents nécessaires en vue d’exploiter et d’exporter les anguilles , le ministère de l’agriculture des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR) de son côté continue d’ignorer les démarches initiées par les représentants de l’association nationale des fournisseurs d’anguilles de rivières d’Haïti (ANAFARH) pour l’obtention de leur licence afin de pouvoir livrer leurs marchandises marchandises à l’etrenger.
« Tout allait pratiquement bien quand soudain, en 2017, l’ancien président Jovenel Moïse a décidé de remettre le secteur aux mains de 5 individus dont le beau frère de l’ancienne première dame Sophia Martelly, en la personne de Kiko Saint Rémy pour en faire ce que bon leur semble », nous informe le président de l’association, Nancy Jésubon, exhibant a la fois des documents valides et un important échantillon de bébés anguilles prêtes pour l’exportation vers l’étranger. Dénonçant ce qui s’apparente à une forme de sanction arbitraire émanant du ministère de l’agriculture, le chef de file de l’ANAFARH critique au passage le nommé Jean Gué, consultant au ministère de l’agriculture et frère de l’ancien ministre Joanas Gué qui aurait servi de son poste pour empêcher d’avancer le dossier.
Même son de cloche du côté de Peter Delatour, co dirigeant de l’association qui exige la livraison sans autres conditions des licences devant permettre à ladite association de continuer de commercer avec l’etranger dans cette filière. Toutes les conditions légales étant déjà remplies, a-t-il tenu à souligner, par l’association qu’il co-dirige.
« Ce n’est pas normal qu’on empêche de fonctionner un secteur aussi important pour le pays. Nous sommes respectueux de la Loi et nous avons suivi toutes les étapes pour finalement mériter notre licence de fonctionnement. Nous exigeons justice », nous dit- il, soulignant que l’exploitation et l’exportation des anguilles est synonyme de création d’emplois pour des centaines voire des milliers de personnes à travers les dix départements géographiques du pays.
Visiblement fiers de cette énième rencontre avec des travailleurs de la presse, mercredi, les tenants de cette association mère , porte étendard de plusieurs dizaines d’autres évoluant dans le secteur de la pêche à travers tout Haiti, affirment vouloir aller jusqu’au bout en vue d’obtenir gain de cause.
