République Dominicaine : L’image de la police nationale effondrée par un crime crapuleux
L’image d’un couple de pasteurs assassinés par une patrouille policière dimanche continue de faire des vagues en République Dominicaine. Le couple de pasteurs Joel Díaz et Elisabeth Muñoz, mariés récemment, a été poursuivi, abattu et tué par une patrouille de police après avoir dirigé un culte chrétien à Villa Altagracia, rapporte le journal Listin Diario, dans son édition du jeudi 1er avril 2021.
La bestialité du double crime de la police nationale a ému tous les dominicains. Le véhicule dans lequel le couple voyageait a été sévèrement touché par balles.
« Douleur dans l’âme, colère et indignation », a déclaré le président Luis Abinader pour le meurtre par balles du couple de bergers à Villa Altagracia, aux mains de membres de la police nationale dominicaine.
« L’indignation que j’ai et celle du peuple dominicain me forcent à évoquer le meurtre d’un couple innocent de chrétiens récemment mariés à Villa Altagracia », a déclaré le président Abinader.
Les policiers qui ont tiré sur les évangéliques étaient composés du sous-lieutenant Victorino Reyes Navarro, du sergent Domingo Perdomo Reyes, des caporaux Norkys Rodríguez Jiménez et Ángel de los Santos, ainsi que des particuliers Anthony Castro Pérez et Juan Manuel Ogando Solís, selon l’organisme d’application de la loi dans une déclaration.
« Aujourd’hui est un jour où il est difficile de décrire avec des mots ce que l’on ressent car aucun d’eux ne peut exprimer l’indignation, le degré de douleur et la colère que nous portons tous à l’intérieur lorsque nous voyons la nouvelle de la fusillade des policiers qui ont pris leur vie à deux jeunes dominicains qui avaient un bel avenir devant eux », a déclaré Abinader qui a contacté certains proches du couple victime auxquels il a exprimé sa solidarité et présenté ses condoléances. Dans ses déclarations, il a révélé qu’il avait chargé le ministère de l’Intérieur et de la Police de révoquer les membres de la patrouille et de les renvoyer devant la justice, où ils doivent répondre de leurs actes. « Je lui ai également demandé de fournir tout le soutien et l’aide nécessaires aux familles des victimes », a-t-il ajouté.
Le président Abinader a déclaré que les actions de son gouvernement ne peuvent pas réparer les dommages causés, mais a assuré que justice sera rendue.
« Dans ce gouvernement, la vie humaine est sacrée et nous ne tolérerons pas la violence émanant des forces mêmes qui doivent la combattre. Je tiens également à préciser que la dureté de mes propos est un avertissement pour tout le monde », a déclaré le chef de l’État en portant un coup violent au podium.
Le Président Abinader a affirmé qu’aujourd’hui, en République dominicaine, il n’y a pas de place pour l’impunité, l’arbitraire ou les abus.
