SOCIETE

POSITION DU CNSCA SUR LA CRISE HAITIANO-DOMINICAINE

PROPOSITIONS Y RELATIVES POUR DESENCLAVER LES 5 DEPARTEMENTS DU
GRAND NORD ET LA RELANCE DU COMMERCE DANS LE GRAND SUD

La crise avec la République Dominicaine va aggraver le problème de l’accessibilité des villes de 5 départements dont le Nord, le Nord-ouest, le Nord Est, le Centre et l’Artibonite.

Au-delà de la qualification de cette décision hostile de la RD, il convient d’apporter une réponse rapide sans délai pour garantir l’accès de la population aux produits de base nécessaires à sa consommation qui faisaient l’objet d’un commerce florissant en faveur de la RD. Plus de 900 millions de dollars allaient ainsi en RD. Il faut rappeler que la diaspora transfert annuellement 4 milliards de dollars en Haïti dont ainsi 25 % va alimenter la balance commerciale de la RD qui impose des sanctions iniques aux paysans de Ouanaminthe et à Haïti sous un faux prétexte, histoire de satisfaire l’extrême droite nationaliste dans un contexte électoral.
Trois mesures urgentes doivent être prises en réponse à cette situation :

  1. Mettre en place un nouveau circuit d’approvisionnement Miami – Cap Haïtien pour les produits de base et de première nécessité.
    Le port du Cap haïtien existe déjà. Les importateurs sont là. Il leur faudra un petit coût de pouce relatif à l’obtention des lettres de crédits de la part des banques et du gouvernement au travers de la BNC ou de la BRH. Les USA disposent de stock de produits de meilleure qualité et en quantité plus importante que la RD, donc à des prix potentiellement plus bas. La chaine de commercialisation existe déjà avec les grossistes, les distributeurs jusqu’aux petits détaillants. Ceci peut être rapidement mis en place par le gouvernement dans un délai d’un mois.
  2. Relancer l’investissement agricole dans la zone du grand Nord et du centre par le renforcement des bureaux de crédits agricoles (BAC). En mettant l’accent sur la production maraîchère dont le cycle de production est très court (1 à 3 mois).
    Des fonds d’urgence doivent être débloqués en ce sens à hauteur de 10 à 20 millions de dollars.
  3. La réouverture du port de Fort Liberté doit être adressée comme une mesure à plus ou moins court terme. Ceci donnera un coup de fouet à l’économie de la zone en ciblant les autres états caraïbes avec lesquels Haïti à déjà une habitude de commerce dont Cuba par exemple pour le ciment.
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Pour compléter ces propositions qui répondraient aux besoins des populations du Grand Nord, du Centre et de l’Artibonite, un choix supplémentaire serait de lancer les opérations au niveau du port de Saint Louis du Sud.
Ceci permettrait de couvrir le grand sud dont les circuits commerciaux artisanaux informels existent déjà avec différents pays caribéens dont la Jamaïque.

Tout est prêt depuis fort longtemps pour ce lancement du port de Saint Louis du Sud sinon que des autorisations de l’état haïtien. Les investisseurs privés attendent depuis plus de 20 ans ces autorisations qui permettraient une vraie décentralisation du commerce extérieur sans passer par la république de Port-au-Prince. Il s’agit d’un enjeu stratégique pour le Grand Sud autant qu’un aéroport international. Ceci peut être réalisé à court terme car comme pour le Grand Nord tout est déjà là.

Toutefois, il faudra que le gouvernement prenne toutes les décisions nécessaires pour garantir la sécurité des vies et des biens en vue de faciliter la libre circulation sur toute l’étendue du territoire national. Autrement dit, le gouvernement haïtien doit faire de la sécurité de ses concitoyens une priorité qu’il faut adresser en toute urgence.

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