Nous sommes conscients qu’on ne peut pas faire toute une vie d’hypothèse, mais tout le monde devrait être conscient qu’il faut néanmoins partir avec cette hypothèse qu’est bien la « décolonisation mentale une nécessité’’. Le processus de la décolonisation mentale ne relève pas seulement de l’apanage du Dr Jean-Bertrand Aristide, mais à tous les haïtiens qui sont conscients que ce processus est fondamental c’est-à-dire un élément clé pour aider le pays à sortir dans cette situation banale et humiliante. Tous les jours on demande à la population de se révolter, mais avec quelle conscience et compétence qu’elle va faire cette révolte ? Il est normal et obligatoire pour que tous les médias haïtiens partagent l’idéologie de la décolonisation mentale afin de permettre aux plus vulnérables de comprendre que la dissolution de la mafia dans la classe politique est une nécessité première et de les faire comprendre les enjeux du complot international contre Haïti. Ce qui revient à dire que le blanc ne va rien changer, mais l’important c’est un accord inter-haïtien qui peut conduire le pays vers sa destination.
Par ailleurs, ce processus va permettre aux haïtiens de comprendre leurs missions dans le développement du pays. C’est ainsi que nous allons comprendre qu’il est nécessaire de remettre en question la » souveraineté éducative en Haïti ». C’est une question qui n’a jamais été posée même au lendemain de l’indépendance de notre pays. Vous savez qu’après notre indépendance notre éducation dépendait toujours des français, voilà l’un des plus grandes erreurs de nos héros. Ce qui rend nous avons des intellectuels qui n’ont rien comme pensée personnelle, ils essaient toujours de faire appel aux théories de Socrate, Voltaire etc.… Ils ne peuvent pas penser Haïti parce qu’ils ne sont pas formés pour Haïti. Dans les universités haïtiennes, les étudiants(es) sont toujours prêts à discuter, à répéter les citations de nombreux philosophes pour démontrer qu’ils sont compétents et dignes d’être universitaires, mais quand on met en question la situation d’Haïti ils se mettent hors-jeu en disant qu’ils ne font pas de la politique. Quelle université pour quel pays ? Il faut conscient que notre esprit est enchaîné, on a grand besoin de faire de la décolonisation mentale une thérapie pour tous les haïtiens.
Si les mercenaires créoles mettent le pays au service de leurs patrons c’est parce qu’ils sont colonisés, si le peuple se taire c’est qu’il est colonisé, si les enfants de Pétion pensent qu’ils sont des blancs c’est parce qu’ils sont colonisés. Au final, je veux dire que nous sommes tous des haïtiens et c’est une nécessité de nous mettre ensemble pour le processus de la décolonisation mentale.
Estherlin BRICE
