SOCIETE

Haïti/Société : Kenscoff célèbre la journée internationale des droits des femmes

Des femmes et filles de la commune de Kenscoff ont célébré le mardi 8 Mars la journée internationale des droits de la femme. A l’occasion, une conférence débat étaient organisée sous la présence de plusieurs autorités locales dont les agents intérimaires, des responsabilités de la police et judiciaire, entre autres. Des élèves de différents établissements et des représentants de différentes couches et catégories socioprofessionnelles étaient présent pour échanger avec les participants.

Sur la table de conférence trois femmes occupants des postes de responsabilités dans le domaine de la justice soit en Haïti.  Farah Cadet est substitut commissaire du Gouvernement dans la juridiction de Port-au-Prince, Tamara Dorcean est juge Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets à l’instar de son collègue Gertha Elias. 

Le débat était riche en interaction. A mesure que les intervenantes élaborent, le public constitué d’hommes et de femmes alimentent le débat en posant des questions les unes les plus pertinentes que les autres et en faisant valoir leur point de vue.

Pierre Love Naicka, n’a que 11 ans et a déjà une certaine connaissance liée à la lutte féminine pour l’émancipation de ses droits. « Cette conférence m’a permis de connaître mes droits et me motive à m’investir davantage dans les affaires de la cité », a-t-elle déclaré.

Tout comme elle, Monia Edymée, une jeune adolescente en NS 1, à tirer profit   de cette activité réalisée à l’initiative de la Fédération des Femmes Actives de Kenscoff. Son modèle c’est sa mère, une rude travailleuse qui ne rechigne devant rien.  » À l’instar de ma mère, j’aimerais pouvoir effectuer toutes les tâches habituellement attribuées aux hommes », dit-elle. 

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Nadège Marcelus est inspecteur de police. Sa participation à cette conférence revêt un caractère tout à fait spécial. Au sein de l’institution policière, elle a gravé des échelons sans pour autant faire l’objet d’une quelconque discrimination. L’agent de police, confiante invite les femmes à s’armer de courage et à croire en leur capacité à égaliser les hommes.

Des représentants de l’administration municipale étaient aussi présents pour commémorer la journée internationale des femmes. Bien que les femmes d’Haïti soient loin de pouvoir jouir pleinement de leur droit, la mairie de Kenscoff apporte également sa goutte d’eau à une société plus équilibré en mettant surtout l’accent sur la formation des femmes. Pour l’agent intérimaire, Marie Guerda Desilus, l’heure n’est pas à la fête.

Un point de vue que partagé par   la présidente de l’organisation initiatrice. Raymonde Jean Antoine, juge de profession, affecté à la juridiction de Kenscoff, se félicite des avancées réalisées dans la lutte pour l’émancipation des femmes dont elle affirme être une bénéficiaire. Cependant, elle reconnait que la route est encore très longue puisque dans la société haïtienne les femmes, fait-elle valoir, sont touchées de plein fouet par la situation troublante du pays.

Le magistrat invite, par ailleurs, la gente féminine à ne pas se laisser décourager qu’importe les circonstances.

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