POLITIQUE

Haïti-Protestations : Un sit-in pour dénoncer l’ingérence malhonnête des États-Unis dans la crise

Plusieurs organisations de base proches de l’opposition politique se sont fusionnées dans le cadre d’un sit-in organisé devant l’immeuble de l’ambassade américaine à Tabarre, jeudi 11 mars 2021, pour continuer de dénoncer l’implication de l’establishment américain dans l’implantation de ce qui s’apparente à une dictature en Haïti. À travers des slogans affichés sur des pancartes contenant aussi leurs portraits, les protestataires n’ont pas ménagé les mots pour disqualifier la diplomate américaine Michele Sison et la représentante spéciale de l’organisation des Nations Unies en Haïti, l’américaine Hélène Lalime, a constaté La Question News.

Les organisateurs ont choisi cette zone sensible pour rejeter d’un revers de main les manœuvres dictatoriales de l’équipe de facto et exiger le respect des prescrits constitutionnels de l’article 134-2 indiquant la fin du mandat de Jovenel Moïse en la date du 7 février 2021.

L’ensemble des organisations de base, alliés du secteur démocratique et populaire, des organisations de petro-challengers, le comité de mobilisation citoyenne pour le respect de la constitution, la combite des organisations politiques et syndicales, des groupements d’étudiants de l’université d’état ont accepté de parvenir à cette forme d’unité pour cracher leur désaccord face à la position antidémocratique des États-Unis d’Amérique dans la crise haïtienne.

« Les revendications ne changent pas, elles augmentent au contraire », lâche Daryl Balthazar, dirigeant du secteur démocratique et populaire, ajoutant que « Jovenel est encore au palais national sans titre ni qualité. L’ambassade américaine et l’OEA se sont alignées de son côté en vue de faciliter la fédération des gangs armés pour encourager l’insécurité d’État, le kidnapping et pour mieux massacrer la population dans les quartiers populaires ».

Devant l’ambassade des États-Unis et, sous le regard vigilant des agents du Cimo, les protestataires ont sollicité la désolidarisation de l’administration Biden-Harris au pouvoir de facto hors la loi qui s’installe en Haïti depuis le 7 février 2021.

Toussaint Claude du mouvement ‘’Veye anwo Veye anba’’ dénonce le support du gouvernement américain à travers le département d’état, le Core group et l’OEA qui s’associent avec le PHTK dont le mandant n’est plus en vigueur, dans l’unique objectif de piétiner les acquis démocratiques du peuple haïtien. « Ces entités veulent tenir le peuple en otage en donnant le libre accès aux actes de kidnapping et les massacres », explique-t-il, rappelant l’insécurité sans précédent qui fait rage en Haïti à cause de l’ambition politique d’un seul homme pour garder son pouvoir, tandis que les États-Unis qui se disent champions en démocratie encouragent la tenue d’élections sous le règne d’un pouvoir illégal, de facto, ne respectant aucune des lois de la république.

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Très amer contre le pouvoir de facto et ses supporters, le représentant du collectif des anciens députés de l’opposition et alliés (CADOA) Vicaire Garnier laisse entendre que « le collectif est prêt à accompagner la population jusqu’au bout de la victoire, afin de contribuer au départ de l’équipe en place.

Il croit qu’il est nécessaire que Joe Biden se prononce clairement sur le dossier d’Haïti, s’il n’est pas de mèche avec les ennemis de la démocratie en Haïti.

Le professeur Josué Mérilien pour sa part a salué ce qu’il appelle un « échantillon important de solidarité venant de l’international sur le dossier d’Haïti. C’est le fruit de la mobilisation populaire qui a donc favorisé cette solidarité multinationale », conclut le dirigeant de la Combite des organisations politiques et syndicales, invitant la majorité à persévérer dans la poursuite de la révolution contre la dictature.

Terminé sans casses ni bavures devant le bâtiment logeant l’ambassade américaine en Haïti, ce mouvement de protestations annonce donc une série à venir les initiateurs de promettent de ne pas en rester là tant que perdure la situation de crise

Confiants en ce qui a trait à la position favorable de certains congressmans et pas des moindres sur le dossier d’Haïti, organisateurs se montrent optimistes quant à la décision qui sera adoptée après la tenue de deux (2) journées de séance spéciale (11, 12 mars 2021) au niveau du congrès américain autour de la crise haïtienne.

 

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