SOCIETE

Haïti-Insécurité : Le régime en place et ses fidèles alliés sont pour beaucoup dans l’insécurité qui endeuille la nation, selon le pasteur Marc Arthur Alcéro

Les tenants du régime de facto, particulièrement le pouvoir d’Ariel Henry et ses fidèles alliés d’ici et d’ailleurs ont le secret de la manette guidant la machine infernale de l’insécurité dans le pays, selon le Pasteur Alcéro Marc Arthur, récemment victime, lui aussi, de cette forme d’insécurité qu’il n’a de cesse de dénoncer et proposer des pistes de solution. Ces jeunes pratiquant le métier des armes pour semer le deuil en Haïti ne sont que de simples cobayes utilisés au plus niveau par des mercenaires intellectuels, pour les détruire ensuite, quand plus rien ne va, selon la lecture du Pasteur Alcéro.

Récemment victime, lui aussi, de l’insécurité généralisée qu’il dénonce sans arrêt, Marc Arthur Alcéro ne se fait pas prier pour prodiguer des conseils et des pistes de solution à la crise sécuritaire qui sévit dans le pays, notamment ce cancer, ce fléau qu’est le kidnapping qui ronge la société.

« Il faut mettre bas les armes et permettre à cette population qui n’en peut plus, de respirer », a martelé le pasteur Alcéro qui prône le respect de la vie dans une société de justice qui prend en compte la scolarisation des enfants, l’alphabétisation des adultes et le renforcement de la technologie.

Lors d’une interview exclusive accordée à Tropic Fm (91.3) et au média en ligne La Question News, Il en a vaguement profité de revenir sur son enlèvement le 2 mai dernier par des individus armés, non loin de son entreprise, à Frères. Près de trois jours passés aux mains de ses ravisseurs qui l’ont ensuite libéré contre rançon, il en est sorti plutôt renforcé, à en croire ses propos.

Pour le pasteur Alcéro, ceux qui, à distance, contrôlent et jouissent des vraies retombées du kidnapping sont beaucoup plus criminels que ces jeunes inconscients qui exécutent leurs ordres à longueur de journée.

« Ces jeunes qui m’ont enlevé ne sont pas les vrais kidnappeurs. Ils sont justement des exécutants obéissant à des ordres naturellement criminels venant d’un niveau supérieur. Ils sont les victimes d’un système mafieux, léthal, machiavélique qui veut à tout prix engloutir Haïti », a fait savoir le pasteur Marc Arthur Alcéro lors de son intervention dans la presse.

« Bafouant sans réserve, foulant aux pieds les droits les plus fondamentaux des jeunes, marginalisés, humiliés dans les quartiers populaires sans nourritures, sans eaux, sans électricité, sans écoles depuis plusieurs décennies, nous avons ainsi créé nos propres monstres devenus trop forts et incontrôlables », a expliqué l’homme de Dieu exhortant les acteurs à une prise de conscience collective autour de l’implication de l’un et de l’autre dans ce fléau sans précédent.

Son expérience personnelle avec le kidnapping ne va aucunement modifier l’image de bienfaiteur notoire qui identifie quotidiennement le patron des entreprises funéraires ALMA qui, bien au contraire se dit renforcé dans sa noble et double mission de vivre pour DIEU et de servir son prochain, notamment les plus vulnérables.

Témoignant sa gratitude envers ceux qui ont supporté sa famille et souffert avec lui durant sa séquestration pendant plus de 48 heures aux mains de ses ravisseurs, notamment la communauté chrétienne, le pasteur-entrepreneur se voit encore dans cette Haïti sécurisée, tournée vers le progrès, la croissance économique et le bien-être collectif, où il fera bon de vivre.

Dans des propos élogieux, il a campé fièrement l’ex président Jean-Bertrand Aristide comme le père des marginalisés. Incomparable selon lui aux dirigeants actuels, caractérisés par le mensonge et la corruption sous toutes ses formes.

En seulement 3 ans et demi de règne, Jean-Bertrand Aristide a pu réaliser, selon lui, ce qu’aucun autre président n’a fait en termes d’infrastructures avec seulement 16 milliards de gourdes. Tandis qu’aujourd’hui l’État est doté d’un budget dépassant les 100 milliards de gourdes pour ne rien réaliser au bénéfice d’une population meurtrie par la mauvaise gouvernance et l’insécurité généralisée, planifiée au plus haut niveau par le régime en place, opérant à la solde d’une certaine frange mafieuse de l’international.

« N’était -ce le kidnapping du 29 février 2004 contre le président Aristide, contre le rêve de la population, le pays n’en serait pas encore là aujourd’hui », a-t-il laissé entendre réitérant son appui et son attachement inconditionnel à l’organisation   Politique Fanmi Lavalas   et à   l’ancien président Aristide en particulier.

Pour lui, le phénomène du kidnapping qui ne fait que prendre de l’ampleur dans le pays est lié directement à la question de l’indépendance d’Haïti acquise face l’armée de Bonaparte. Bref, une suite logique du système esclavagiste d’alors, chambardé par nos ancêtres.

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« La raison d’être du kidnapping, c’est la question de l’indépendance », a-t-il fait remarquer, soulignant que des ennemis internes s’associent aux fils et petits-fils d’anciens colons pour remettre sur pied le système esclavagiste en Haïti.

« Cette situation d’insécurité   généralisée incluant le kidnapping qui encercle le pays est le résultat du fameux complot concocté de toutes pièces par des ennemis internes et externes pour en finir avec Haïti « , ajouté le pasteur qui en a profité pour se sympathiser avec les familles victimes à travers   le   pays, notamment lors des dernières fusillades au niveau de la plaine du Cul-de-Sac qui ont fait plus de 150 morts, des blessés graves et des milliers de déplacés.

Fustigeant le comportement des autorités de facto et, indexant particulièrement le PM Ariel Henry visiblement confortable face aux actes d’atrocités auxquels fait face le peuple haïtien, le patron du groupe ALMA rêve encore de cette nouvelle Haïti où les ennemis notoires du pays paieront pour leurs actes. Chacun en ce qui le concerne.

A l’instar de l’organisation politique Fanmi Lavalas à laquelle il revendique sans cesse son appartenance politique, Pasteur Alcéro ne cesse de prôner le modèle de gouvernance qu’il croit capable de mettre fin à la crise actuelle.

« Le gouvernement   de salut public est le seul capable d’embrasser les nombreuses revendications du peuple haïtien et gérer la crise multiforme qui gangrène le pays », a-t-il fait remarquer, soulignant au passage que ce type de gouvernance aura pour mission de poser les vraies bases devant conduire la nation vers la tenue d’élections libres pour une nouvelle société haïtienne.

« Avec un gouvernement de salut   public, le pays sera complètement nettoyé de ses déchets internes et externes qui ne font que l’anéantir », a ajouté le pasteur indexant parallèlement la lourde responsabilité des élites qui pourrait également conduire le pays à bon port. Notamment dans l’acceptation de la parole de Dieu, le goût   du travail bien fait, la compétence, la rigidité, la solidarité…

Questionné autour d’éventuelles   prochaines élections dans le pays, Pasteur Alcéro se dit convaincu que ce pouvoir de fait est incapable d’organiser des joutes électorales à quelque niveau que ce soit.

« Aucune élection n’est possible avec Ariel Henry et consorts. Cela, d’ailleurs, ne les intéresse même pas. Car ils n’ont aucun mandat venant du peuple haïtien pour être là où ils sont. Ils sont là justement pour s’accaparer de ce qui reste du trésor public et faciliter l’accès aux vautours externes aux richesses minières du pays ».

Les haïtiens ont fait fi de la formule ancestrale, rappelle le pasteur. Une erreur fatale qu’ils payeront au prix de leur existence si l’essentiel n’est fait à temps, fait remarquer l’homme de Dieu, très critique envers le geste du feu président Jovenel Moïse qui avait octroyé un peu plus de dix mille carreaux de terres et 18 millions de dollars à l’homme d’affaires André Apaid Junior, à Savane Diane.

« Aucun étranger ne doit devenir propriétaire terrien en Haïti. De peur qu’ils ne nous replongent dans l’enfer de l’esclavage. Nos ancêtres nous ont donné ainsi la formule, mais nous ne l’avons pas appliquée », a-t – il martelé pointant du doigt directement ceux qui ont profité de l’hospitalité haïtienne pour s’impliquer à fond dans la crise et exécuter leur plan d’anéantissement d’Haïti, particulièrement dans l’achat et la distribution d’armes et de munitions de haut calibre à des jeunes naïfs évoluant dans les quartiers populaires.

Dans sa vision de voir disparaître l’insécurité qui endeuille la famille haïtienne, le pasteur Alcéro a applaudi des deux mains les efforts déjà consentis par le chef a.i de la police nationale, Frantz Elbé qui, selon lui, ne cesse d’envoyer des signaux clairs en vue d’enrayer ce phénomène à travers le pays, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Le pasteur en veut pour preuve le récent bilan de six mois, dressé par le numéro 1 de la PNH. Un travail colossal qui mérite d’être encouragé, selon ses dires, reconnaissant que le DG a.i de la PNH est inconfortable dans son fauteuil à cause de sa capacité à vouloir donner des résultats qui dérangeraient ceux qui dirigent la manette de l’insécurité en Haïti.

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