SOCIETE

Haïti/Insécurité : Le gouvernement doit s’appuyer sur les pays amis pour en arriver au bout, propose le CNSCA

Le climat d’insécurité qui prévaut depuis des années dans le pays et qui devient hors contrôle préoccupe au premier plan les membres du Conseil National de la Société Civile Ayitienne. Face au constat d’impuissance et de manque de technicité des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour contrecarrer les groupes armés, les membres de cette structure préconisent que les autorités fassent appel aux pays dits « amis d’Haïti » afin de doter l’institution policière de moyens adéquats pour combattre le phénomène de l’insécurité. Ils ont clairement exprimé cette position dans une note de presse publiée le lundi 21 Mars 2022.

Le Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA) constate tristement le comportement de l’État central haïtien vis-à-vis de la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui fait fi de la volonté de la PNH, et des Forces Armées d’Haïti de combattre les actes d’enlèvements et de séquestrations instaurés dans notre pays il y a quelques années, actes que nous considérons comme terroristes.

La PNH se dit capable de purifier les zones les plus corrompus par les gangs avec seulement dix (10) véhicules blindés en sa possession. Un seul véhicule blindé parmi ceux visés par la PNH est au prix de 650 000 dollars américains. N’est-il pas possible à l’État de trouver ce montant ? Des particuliers ne pourraient-ils pas emprunter de l’Argent à l’Etat ?

À quand l’Etat va-t-il penser aux conditions inhumaines de travail des quelques policiers qui décident à rester fidèles à l’institution policière ? L’État a-t-il des informations sur les lieux de résidences privées des agents de la police ? 

Le policier qui habite le même quartier qu’un bandit n’oserait traquer ce dernier, car sa propre vie sera mise au péril. L’enquêteur qui n’a pas à sa disposition au moins de la nourriture, qui ne reçoit pas sa carte de débit à temps, comment pourra-t-il mener une enquête juste et équitable ?

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Pour redorer le blason d’Haïti, l’Etat doit disposer aux forces de l’ordre les moyens nécessaires à combattre les gangs armés. Ainsi, ils assureront leur propre sécurité et la sécurité du peuple haïtien. 

Si l’Etat investit en des services d’intelligences, cet argent n’est-il pas dépensé en vain ? Sinon, pourquoi les manèges des kidnappeurs ne sont pas connus ? Pourquoi leurs cachettes ne sont-elles pas mises à nue ? 

La société ne doit en aucun cas, se faire complice de ceux qui participent au kidnapping, cette sanglante entreprise.

Les responsables de l’Etat, au plus haut niveau, doivent négocier avec les pays dits « amis d’Haïti », pour, du moins, emprunter des moyens à la Police Nationale d’Haïti (PNH) et aux Forces Armées d’Haïti (FAd’H) pour que ces dernières combattent ce fléau qu’est l’insécurité et qui gangrène la société haïtienne.

Certains pays ont proposé leur aide, mais jusqu’à date, rien n’est fait. Les dirigeants doivent alors se passer des dons pour emprunter ces moyens tant importants à la sécurité nationale.

Comme tous, nous constatons la longue durée de ces problèmes au sein de la société. Ainsi, notre message consiste à demander à l’État haïtien de négocier avec les pays amis pour emprunter de leurs parts :

1. Des moyens pour combattre l’insécurité ;

2. Des moyens pour combattre la misère.

Ces deux points, une fois abordés, aideront respectivement aux forces de l’ordre (les agents de la PNH et des FAd’H) à combattre l’insécurité et à l’État de pouvoir faire face aux premiers besoins de la population, ce qui peut éviter que cette population fasse corps avec les gangs armés pour pouvoir subvenier à leurs besoins.

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