POLITIQUE

Coup d’état en 1991, un croc-en-jambe à la démocratie haïtienne naissante

Le sanglant coup d’état militaire du 30 septembre 1991 a eu entre autres conséquences un arrêt du processus démocratique entamé au départ du dictateur Jean-Claude Duvalier, en février 1986.

Le Haut Etat major de l’armée à l’époque a mis des freins au premier mandat constitutionnel de Jean-Bertrand Aristide. Le Premier président élu suite à des élections démocratiques portait en lui le rêve d’éliminer la misère abjecte des quartiers populaires et de donner sa noblesse aux nécessiteuses et nécessiteux, comme le préconise l’idéal porté par Jean Bertrand Aristide, alors prêtre à Saint Jean Bosco.

Ce coup d’Etat fait donc partie d’une longue série d’actes : massacre de Saint Jean Bosco le 11 septembre 1988, l’assassinat d’Antoine Izméry (homme d’affaires et support de campagne d’Aristide) 5 ans après alors qu’il participait justement à la cérémonie de commémoration de ce drame en l’église du Sacré-cœur (Port-au-Prince). Ces actes ont tous eu pour Objectifs de miner tout possible élan démocratique du pays.

Rappel des faits

Au lendemain du coup d’état, le président Aristide a été envoyé en exil au Vénézuéla à la suite de négociations entre le régime militaire de Raoul Cédras, et les ambassadeurs de la France et du Vénézuéla.

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 Le 9 octobre 1991, Joseph Nérette, juge de la Cour suprême, était assermenté comme président provisoire d’Haïti et, le 14 octobre, on ratifiait la nomination au poste de premier ministre provisoire. 

Le 29 septembre 1991, Jean-Bertrand Aristide a donc subi un croc-en-jambe et a été freiné dans son élan. Son premier mandat n’aura duré que 8 mois. 

L’acharnement contre l’ex curé se poursuivra des dizaines d’années après alors qu’il continue d’incarner l’idéal humaniste prôné par lui qui se traduit presqu’amoureusement autour de cette fameuse Maxime : « Tout moun se moun. Tout moun dwe viv tankou moun ». 

30 ans après, Fanmi Lavalas pleure leurs morts, des morts qui souvent alimentent l’enracinement idéologique des masses lavalassiennes. En construisant le mythe des morts du coup d’état, le devoir de mémoire juge le terrorisme de l’armée putschiste, notamment Raoul Cédras. Ils auront donc été morts pour faire bourgeonner la démocratie et pérenniser l’idéal tricéphale : Justice, Transparence, Participation chère aux Lavalas. 

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