POLITIQUE

« En dépit de son entêtement, les jours d’Ariel Henry sont comptés au pouvoir », selon Marc Arthur Alcéro

Alors qu’il souhaitait le départ d’Ariel Henry bien avant la date du 7 février, le pasteur et entrepreneur de carrière Marc Arthur Alcéro croit dur comme fer que les jours du premier ministre de facto sont comptés au pouvoir même s’il a refusé de jeter l’éponge. Son illégitimité, son impopularité, son incapacité, y compris les dernières révélations des medias internationaux dont CNN et New York Times autour des déclarations du juge Gary Orélien confirmant l’éventualité de son implication dans la planification de l’assassinat tragique de Jovenel Moïse ne jouent aucunement en sa faveur, selon le pasteur qui l’invite encore à démissionner.

Le docteur Ariel Henry, premier ministre de facto propulsé au timon des affaires grâce à l’ingérence du Core Group et les Etats-Unis en particulier, n’a aucune légitimité d’engager et de prendre des décisions sérieuses au nom de la nation, selon les déclarations du pasteur-entrepreneur Marc Arthur Alcéro qui, au même titre que de simples observateurs, constate  avec regrets  l’attachement viscéral du premier ministre de facto au pouvoir, même après avoir été indexé dans la mort de celui par qui il a été nommé.  

Ainsi donc, pasteur Alcéro appui ouvertement la position des sénateurs Joseph Lambert et Patrice Dumont, respectivement du Sud ’Est et de l’Ouest, concernant le nouveau statut du docteur Henry qui, en panne de légitimité après 7 février, n’est là que pour gérer les affaires courantes…, à un certain niveau.

Tandis qu’Ariel Henry met plutôt le cap vers la mise en branle de la machine électorale, invitant les différents secteurs du pays à le rejoindre la formation d’un nouveau CEP, les membres du bureau de suivi de l’accord de Montana (BSA) l’exhortent à collaborer avec la justice pour son implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moise. De son côté, le récent rapport du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) sur le dossier indexe le premier ministre qui continue pourtant de faire la sourde oreille. Un manque de sagesse de la part du PM de facto, selon Marc Arthur Alcéro.

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« S’aurait été une position de sagesse de la part d’Ariel Henry s’il avait choisi de démissionner comme je l’ai souhaité », laisse entendre le pasteur Alcéro qui dit croire qu’« en refusant de démissionner, Ariel Henry est donc passé nettement à côté d’une sortie honorable qui lui éviterait bien de problèmes.

« Une chose est donc claire. C’est que ses jours sont comptés au pouvoir. Tôt ou tard il va devoir céder place à un gouvernement doté de gens crédibles, honnêtes, compétents, sérieux pour diriger le pays », a indiqué le pasteur-entrepreneur qui suggère la présence d’un pouvoir de salut public chargé de mener à bon port la transition de rupture, telle que prônée par l’organisation politique Fanmi Lavalas et l’accord de Montana. 

Dans le même contexte, il en a profité pour encourager l’architecte Leslie voltaire, membre de Fanmi Lavalas, signataire de l’accord de Montana, qui informe que les signataires de l’accord sont sur le point de choisir les autres membres qui doivent faire partie du conseil présidentiel, en vue de diriger la transition, dans le sens de l’accord de Montana.

Quid du président Aristide ?

A en croire le pasteur Alcéro, « certains détracteurs tentent vainement d’atteindre l’ex Président Aristide, le leader du peuple haïtien, à travers une campagne de dénigrement via certains médias plutôt réactionnaires ».  L’homme d’Eglise en profite pour lancer une mise en garde contre celles et ceux qu’il qualifie de traitres et d’ennemis du peuple haïtien, afin de se ressaisir et de s’engager dans la bataille populaire à l’instar de l’ex Président Aristide qui a dirigé le pays avec un maigre budget et qui, même après avoir essuyé deux coups d’état, continue d’envoyer des signaux positifs pour aider le pays à s’en sortir, notamment à travers la formation professionnelle universitaire de la jeunesse haïtienne. « N’étaient-ce ces deux coups d’état, Dieu seul sait ce que le Président Aristide réaliserait au cours de ces deux mandats que lui avait confiés le peuple haïtien », a fait savoir Monsieur Alcéro visiblement nostalgique.

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