Pour un accord national parfaitement inclusif

Le pays fait face à l’une des plus grandes crises de son histoire. Les inégalités se creusent entre les riches, les moins riches et les plus nécessiteux. Ces inégalités sont marquées par une décapitalisation constante de la classe moyenne et des masses populaires qui éprouvent toutes les difficultés à joindre les deux bouts. Les différentes catastrophes naturelles (séismes, ouragans, etc.) qu’a connues le pays au cours de cette dernière décennie ont compliqué davantage le sort de ces couches sociales qui se sont vu effondrer leur petit capital sous des tonnes de décombres ou tout simplement emporter les vents violents et/ou les eaux en furie. Hormis les aléas naturels incontrôlables, la dégradation de l’environnement politico-socio-économique a encore exacerbé la situation qui devient tout simplement intenable avec les multiples cas d’enlèvements, le vol et l’insécurité généralisée.
Aujourd’hui, face à cette réalité ou tout le monde se tourne les yeux vers élites (politiques, économiques, religieuses, etc.), le constat global est l’obsession grandissante des politiques en vue doter le pays d’un accord. Depuis des mois, le pays se trouve donc dans le ring pour un combat entre des accords qui ont tous les mêmes défauts :
a) Vindicatifs vu qu’ils veulent tous écarter certaines forces politiques dont les proches de l’ancien pouvoir de Jovenel Moïse
b) Non inclusifs pour la jeunesse
c) Absence de plan structuré pour redresser le pays en initiant les différentes réformes nécessaires
d) Non prise en compte des forces armées non légales (des gangs armés)
e) Arrogance des leaders de ces accords qui croient détenir la vérité et la sagesse
f) Mise à l’écart systématique des jeunes et de la diaspora.
Le traitement des jeunes dans ses caucus est tout simplement scandaleux. Les idées portées par de jeunes leaders sont évacuées d’un revers de main pour la seule raison d’être portées par des jeunes.
De ce fait, une initiative populaire portée à bout de bras par des organisations de jeunesse et de la diaspora : Initiative populaire de la jeunesse et de la diaspora haïtienne pour une autre République veut combler ce vide. Elle se donne l’ambition, le temps et les moyens de construire un consensus réel, parfaitement inclusif intitulé : Akò Lari a.
Akò Lari a, pour une réelle mobilité sociale
Akò Lari a, veut faciliter la mobilité sociale des jeunes, de sorte que de nouveaux visages émergent dans les secteurs sociaux, économiques et politiques.
Akò Lari a, opte pour une justice équitable à tous, indépendamment des considérations de classe ou de race
Akò Lari a, veut en finir avec le lourd fardeau porté par les familles des prisonniers politiques.
Il veut également soulager la douleur des victimes de violence politiques de toute sorte en honorant la mémoire des personnes assassinées avec des procès justes et la condamnation des coupables. De Jovenel Moïse au simple quidam, Akò Lari a attend que la justice soit équitablement distribuée.
Akò Lari a, est favorable pour un retour politique des Haïtiens de la diaspora
Les contributions à notre économie sous forme de transfert d’argent – entre 2 et 3 milliards de dollars (équivalent des recettes nationales annuelles) ne peuvent être le seul lien entre nous et nos fils et filles qui vivent en dehors du pays.
Akò Lari a, pour assurer la stabilité politique et institutionnelle
Le seul accord susceptible d’endiguer cette crise abyssale est celui porté par les vraies forces vives, celles de la Rue. C’est à dire : les simples citoyens (lambda), les entrepreneurs, les commerçants, les ouvriers. Autrement dit, il faut un sommet social des forces en présence.
Un premier pacte politique a scellé l’accord pour la création de la nation : Liberté – Égalité -Fraternité. Le bilan des 35 dernières années force à conclure que l’on s’écarte tous les jours de cet idéal républicain construit par nos ancêtres. Car, en 2021, Haïti n’est pas libre politiquement ; les Haïtiens sont économiquement très inégaux et les fractures sociales mettent les frères que nous sommes dos à dos.
Il nous faut donc un second Pacte : Akò Lari a
Akò Lari a, pour le Financement de la Stabilité réelle du pays ;
Pour un renouveau de nos classes moyennes ;
Pour construire une économie forte
Pour recoudre le tissu social
Pour construire le rêve haïtien et redonner espoir aux millions de jeunes désespérés se résignant à braver les plus grands dangers du continent dans des jungles invivables.
Nous précisons qu’en date du 1er octobre 2021, Akò Lari a été lancé aux Champs-de- Mars. Depuis, des organisations de divers horizons ont confirmé vouloir faire la promotion de cet Accord à travers le pays et la diaspora.