POLITIQUE

Position du PARTI NASYONAL SEKSYON M SE PRIYORITE M (PNSP) face à la politique migratoire raciste de l’État dominicain concernant nos compatriotes haïtiens

PNSP, Port-au-Prince le 28 février 2021.

A priori il appert évident de démontrer que la violation des droits de nos compatriotes se trouvant entre violation, impasses et contradictions en République dominicaine constitue une politique d’État. Donc, il faut chercher à établir les causes et les effets du racisme “anti-haïtien”, en se demandant pourquoi tout cet acharnement ? Quelle est la politique extérieure de l’État haïtien afin de protéger ses ressortissants en freinant le robinet du sang et les hécatombes, dans ce pays ?

C’est pourquoi le PNSP qui se dit outré devant la recrudescence des scènes de barbaries, lynchages spectaculaires des compatriotes ligotés pieds et mains liés à même le sol, étalés sur les réseaux sociaux, confirme l’existence du racisme en République dominicaine. Où que la protection des vies et des biens des ressortissants d’origine étrangère sont bafoués quotidiennement.

Car l’État dominicain ne respecte pas ses engagements internationaux dont les Conventions sur la protection des travailleurs migrants-, l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale-, contre la torture…Même si l’Etat jouit en droit international du principe d’exclusivité territoriale, libre de choisir son mode de gouvernement et la politique intérieure qu’il entend mener. Il ne lui est pas permis donc de transgresser ou restreindre les Droits de l’homme sans raison valable.

Il faut rappeler que ces dirigeants dominicains ont toujours pratiqué cette politique discriminatoire à l’égard des Haïtiens, surtout avec la complicité de nos dirigeants collabos, sans scrupule, selon l’époque. Comme conséquence, celle-ci avait provoqué le génocide d’environ trente-six mille (36 000) compatriotes sous la présidence d’un certain Rafaël Trujilio en 1936.

 L’on se souvient également du phénomène de vente dissimulée des “BRACEROS” haïtiens à des exploitants agricoles dominicains. Il s’agissait d’un système d’exploitation servile qui misait sur la force des “BRAS” de travailleurs saisonniers entassés comme exclaves dans les “Bateyes (baraquements)” des plantations pour la “coupe de la canne à sucre (zafra)”. Sous la loi du “Peso”, un contrat bilatéral entre les deux États avait même été signé via le “Conseil de la canne à sucre”.

Qui pis est la Cour constitutionnelle de la République dominicaine a prononcé l’arrêt raciste, discriminatoire TC 168-13, à partir du 23 septembre 2013 rendant “apatride des Dominicains d’ascendance haïtienne a fortiori. Il est donc impératif de questionner la loi de naturalisation 169-14 de l’administration Danilo Medina qui prétextait corriger cet accro fait aux victimes en amplifiant un peu plus leur sort compte tenu des restrictions aux libertés fondamentales ?

Cet état de fait a soulevé la colère de certains Etats comme le Venezuela, la France… qui ont dénoncé ces mesures d’indignation et réclamé un boycottage assorti des sanctions contre la République dominicaine. Au vu et su de tous, la communauté internationale n’a rien fait pour alpaguer l’escalade de la violence et les agressions répétitives déloyales.

Le PNSP regrette que les dirigeants haïtiens se fassent berner par leurs homologues dominicains en acceptant de rapatrier l’Affaire au niveau local sous l’égide d’une prétendue Commission mixte Haïtiano Dominicaine freinant au passage d’éventuelles initiatives des pays dits “Amis d’Haïti”. En s’acoquinant ou se blottissant avec eux.

Idem, la décision unilatérale de l’administration Luis Abinader de construire un mur électrifié tout au long de la frontière n’émeut personne quant à cette volonté conservatrice de continuer à durcir la politique migratoire raciste, ostracisée à l’encontre de nos frères et sœurs qui partant à la recherche d’une soi-disant vie meilleure ne savent plus à quel saint se vouer ou s’adresser.

Considérant la passivité de l’État haïtien en matière de politique extérieure, l’on assiste impuissant à la multiplication des crimes contre l’humanité sur les compatriotes. Cela nous interpelle à redéfinir notre relation diplomatique à la venue de cette classe de politique moderne, progressiste, pragmatique, dont les membres du PNSP appartiennent.

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Le PNSP déplore vigoureusement ce “racisme anti-haïtien déconcertant” suite à la campagne de négationnisme ou révisionnisme de l’histoire des deux pays orchestrée ou embellie à dessein par l’imaginaire des dirigeants dominicains successifs ayant entraîné de façon irresponsable le peuple dans cette posture de grossissement de l’histoire ou imposture d’historien.

Cette xénophobie de l’Haïtien est liée à la tranche de l’histoire rappelant l’unification de l’île sous la présidence de Jean Pierre Boyer pendant 22 années (9 février 1822 – 27 février 1844). Au point de diaboliser l’Haïtien via l’infamante invective : “ El diablo haitiano” depuis la fin de l’occupation.

Toutefois, la division de l’île fut restaurée à travers le Traité de Ryswick signé les 20-21 septembre 1697, entre la France à l’Ouest et l’Espagne, l’Est. Quoique cette assertion n’étant pas mentionnée explicitement dans la lettre dudit traité, à en croire la thèse de certains historiens.

Pourtant nos élites politiques, économiques et la jeunesse haïtienne méconnaissant leur histoire prendraient un malin plaisir à séjourner ou émigrer là-bas. Quitte à se faire humilier ou déchiqueter comme du bétail.

Le PNSP s’en tient au fait que la première République Noire serait victime de sa politique extérieure d’alors qui consistait à libérer des pays ou territoires du joug de la colonisation de leurs bourreaux comme l’Italie, l’Angleterre, l »Espagne etc. qui multipliaient les tentatives d’invasion nouvelle.

Que le peuple dominicain assorti de ses dirigeants racistes et conservateurs sache que notre chère Haïti a occupé effectivement l’île entière suite à l’appauvrissement d’une ancienne colonie errante voire laissée- pour-compte par la “stupidité des colons espagnols (“La España Boba”), pour la période 1809 -1821. Aussi bien que d’incessants “appels au secours ” d’un État défaillant, en proie aux ingérences ou velléités. 

Que l’État haïtien n’ait jamais été bourreau d’aucun pays voisin ni une menace, en dépit des décisions contestables de J. Pierre Boyer que des problèmes inhérents à la constitution ou l’annexion même de l’État. En revanche notre chère Haïti a marqué l’histoire universelle en lettre d’or et garde toujours son cachet de pays malgré les successions de crises internes.

C’est la raison pour laquelle le PNSP s’adonne pour mission le développement social et collectif en vue de rehausser l’éclat du Parti comme étant le vecteur du changement, « CREUSET D’ORIENTATION  ÉTIQUE » pour moraliser la vie politique par la transparence, l’état de droit. En renouant des liens avec notre tradition ou nos moeurs pour mieux s’ouvrir sur le monde qui nous entoure.

La vision de ce grand Parti est profondément ancré dans la promotion d’un “DESSALINISME RENOVATEUR, le CAPITALISME PUBLIC, ORDRE TECHNOCRATIQUE PRAGMATIQUE. En restaurant la grandeur morale de l’État par la socialisation « Politico-économique” pour le bien-être de tous les Haïtiens indistinctement. 

Notre mouvance s’active assidûment pour déghetoïser les quartiers démunis par la rurbanisation parmi d’autres projets en chantier de sorte qu’il refasse beau vivre dans un pays au passé glorieux. Ayant été une référence pour le bas-paysan dominicain qui a pendant longtemps pratiqué, chez-nous, du tourisme étranger en mal d’exotisme.

De toute évidence, que tous les détracteurs de la République d’Haïti tout comme le Président dominicain Luis Abinader veillent bien imprégner ça dans leur subcontinent, for intérieur ou tête creuse : le Haïtien n’est pas le diable à craindre mais de préférence il faut chercher cette épithète de l’autre côté de la frontière. Même si certains de nos dirigeants flagonards souffriraient du “syndrome de Stockholm” ou “ d’atavisme de l’esclave colonial”, pour répéter le Feu Professeur Lesly Manigat. N’est-ce pas ?

Frantzo REJOUIS, Président

Ernest JOSEPH, Secrétaire Général 

Téléphone : (509) 3405-3983/3663-1675   

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