« NON à la dictature !», le cri des étudiants en Haïti
Des étudiants issus de plusieurs facultés de l’université d’état d’Haïti (UEH) soutenus par des représentants d’organisation de base ont foulé le macadam, mercredi 10 février 2021, pour continuer de dénoncer le phénomène du kidnapping et l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays, et dire NON aux manœuvres pro-dictature du pouvoir en place dont le mandat constitutionnel arrive à terme depuis le 7 février 2021.
Partant de la Faculté d’ethnologie, point de départ, les protestataires ont emprunté plusieurs rues de la capitale pour faire passer leurs revendications.
La lamentable situation d’insécurité qui sévit dans le pays, notamment à travers le kidnapping, la décision de Jovenel Moise de continuer au-delà de son mandat constitutionnel contesté constituent les principales revendications des étudiants.
« Le mandat de Jovenel n’est plus en vigueur depuis le 7 février 2021. Nous ne voulons pas de lui comme président », raconte un étudiant de l’école normale supérieure.
Tout se déroulait pacifiquement bien jusqu’au moment où la police a décidé de disperser la foule avec violence en lançant des gaz lacrymogènes.
« Aujourd’hui nous avons décidé d’investir la rue parce que la démocratie est menacée avec le régime en place qui orchestre l’insécurité, le kidnapping et les massacres des quartiers populaires », laisse entendre un manifestant, indexant l’attitude des policiers usant abusivement le gaz et tirant à balles réelles tout au long de la marche.
« Abas la dictature ! Abas l’insécurité ! », Scandent les protestataires qui exigent l’arrestation de Jovenel Moïse dont le mandat arrive à terme au regard de la constitution.
