SOCIETE

Haïti-Société : Des organisations et associations de femmes exigent le retour de la paix et de la sécurité dans le pays

À l’initiative de la Ligue Haïtienne des Femmes pour le Renouveau (LIHFER/LIFAR), de concert avec le CNSCA, FEDOFED, entre autres, s’est tenu, le jeudi 7 avril 2022, au Caribe convention center, un atelier de validation des résolutions du dialogue inter-femmes, autour du double thème : « Les femmes haïtiennes se mobilisent en faveur de la sécurité et la paix. », « Droit à la sécurité, Droit à la vie. » 

 Il s’agit de la cérémonie de présentation et de validation du document conçu par des organisations et associations de femmes à travers le territoire national. Un document qui prend en compte tout un ensemble de propositions soulevées par la Ligue Haïtienne des Femmes pour le Renouveau, en vue d’une solution à la crise multiforme que connait le pays.

Une cérémonie de grande envergure déroulée en présence de personnalités importantes dont la ministre condition à la féminine et aux droits des femmes Sofia Loréus, la mairesse adjointe de Port-au-Prince Kettyna Bellabe, la représentante du BINUH en Haïti Helene Meagher La Lime, des représentants du Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA), des présentant d’associations de femmes venant du reste du pays.

Dans son discours de circonstance, Pédrica St-Jean, coordonnatrice de LIHFER a plaidé en faveur du retour de la paix et de la sécurité dans le pays, invitant les secteurs vitaux de la société à se solidariser à cet effet.

« L’insécurité est la source de l’instabilité dont le pays fait face », a martelé madame St-Jean, soulignant que le document en question est un plaidoyer en faveur d’un pays où la paix et la sécurité sont logées au premier plan.

La Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Sofia Loréus a pour sa part encouragée cette initiative qui lève le voile sur la capacite des femmes de se grouper pour dire NON à l’intolérable, la titulaire du MCFDF dit supporter a 100 pour 100 cette démarche qui projette une fois de plus le secteur des femmes au-devant de la scène pour le plus grand bien de la collectivité.

La porte-parole du Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA), Carline Saintil, lors de son intervention, exigé le retour de l’autorité de l’Etat pour freiner l’insécurité.

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« Nous sommes, dans l’obligation, et ceci dans l’accomplissement de notre mission, d’être la voix qui traduit la douleur, la souffrance, le mécontentement, les ressentiments, les larmes, les peines, les cris de cette population qui en a marre de l’abjecte, de l’incompétence, de l’insouciance, de l’incapacité́ de nos politiques à apporter des réponses adéquates à la crise conjoncturelle, voire se projeter dans l’avenir pour faire face aux défis actuels et futurs », a-t-elle fait savoir, ajoutant qu’il est clair que la crise multiforme que vit le pays actuellement interpelle tous les secteurs de la vie nationale et toute la population, particulièrement les femmes.

Dressant le sombre tableau du climat d’insécurité qui sévit dans le pays, Madame Saintil a évoqué les cas d’assassinats et d’enlèvements contre rançon menés par des gangs armés jouissant d’une complète impunité́.

« La prolifération des gangs, syndrome d’une économie criminelle croissante, entrave tous efforts de résistance de la population à la précarité́ économique. Pour la première fois, on observe une énorme disparité́ dans les statistiques économiques entre le grand nord et le grand sud », explique la représentante du CNSCA.   

Plus loin, la coordonnatrice s’indigne face à la passivité des autorités étatiques par rapport à la crise d’insécurité qui endeuille le pays.

« Aujourd’hui, les femmes crient haut et fort contre ce phénomène et le Conseil National de la Société́ Civile Ayitienne s’associe avec elles au niveau des dix départements du pays pour continuer à dénoncer le comportement combien impuissant et irresponsable des autorités concernées qui n’agissent pas pour éradiquer l’insécurité́ et le kidnapping ».

Les femmes appellent à la restauration de l’autorité́ de l’État comme le stipule l’accord du 11 septembre, dont le CNSCA est signataire.

Des représentantes d’organisations de femmes dont Karavàn Fanm pou Chanjman, Federasyon Òganizasyon Fanm Lwès pou Egalite (FOFALE), entre autres groupements de femmes, ont signé le document de plaidoyer pour la paix et la sécurité en Haïti.

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