EDUCATION

Haiti-Éducation: L’éducation en Haïti entre lutte d’influence et démagogie

Le report de la rentrée des classes se fait pour bafouer les plus pauvres et agrandir l’écart entre eux et la bourgeoisie.

Haïti, dans un contexte assez difficile marqué par la perte d’un chef d’État, la hausse exponentielle du coût de la vie et la situation d’urgence liée au séisme du 14 août) essaie sous la pression des pays occidentaux, de se donner un chef d’État par tous les moyens. Entre temps, les institutions indispensables au bon fonctionnement de la société ne peuvent pas chômer. C’est le cas pour l’éducation des enfants. Dans ce texte consacré au report officiel de la rentrée des classes (septembre 2021), on va montrer qu’une telle décision se fait à l’encontre des intérêts de la masse.

Depuis quelques jours, on constate que le torchon brûle entre le PM Ariel Henry et la ministre de l’éducation Nationale, madame Marie-Lucie Joseph. La ministre, dans ses interventions, restait persuadée que l’école devrait ouvrir ses portes à partir du 6 septembre prochain. Cette noble position de la ministre serait justifiée non seulement par rapport au nombre de jours de classe recommandé sur le plan international (200 jours au moins) mais également par rapport aux situations imprévues qui ont l’habitude de paralysé l’année scolaire en Haïti. Il apparaît évident que le pays dont le nombre de jours de classe n’excède rarement les 150 a besoin d’accroître ce chiffre. Plus on commence tôt, plus on pourra faire des ajustements dans le calendrier, en cas de paralysie des activités scolaires, sans empiéter sur la prochaine rentrée.

En Haïti, au cours de ces dix dernières années, les gouvernements ont tendance à utiliser la rentrée des classes comme une occasion pour faire du marchandage politique. Au lieu de s’attaquer aux problèmes structurels qui rongent la population, ils préfèrent utiliser le moment du retour à l’école pour bafouer les plus pauvres par des promesses de subvention. Ils font croire aux gens que retarder la rentrée leur permettrait d’avoir suffisamment de temps pour se mettre prêts pour la rentrée. Tous ces alibis ne visent qu’à accroître l’écart entre les enfants issus de la basse classe et ceux de la classe dominante; limiter voire éliminer la concurrence entre ces deux groupes.

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Reporter la rentrée des classes ne saurait résoudre le problème économique des parents ni améliorer la performance de leurs enfants. Ces parents qui ne bénéficient d’aucune assistance de la part de l’État s’étonnent en entendant les fortes sommes allouées aux subventions scolaires. Les quelques rares membres de la basse classe qui bénéficient de ces subventions ne l’obtiennent que sous la forme de faveur octroyé par un dirigeant politique.

Le report de la rentrée des classes se fait dans le but de tromper la basse classe et réduire l’opportunité pour les plus pauvres d’avoir suffisamment de temps pour assimiler les contenus enseignemés. Chaque année, comme le temps ne permet de couvrir tous les points du programme, chaque année, l’élève acccède en classe supérieure avec des lacunes qui ne seront jamais comblées. Enfin de scolarité, ces apprenants, s’ils ne se défoncent par personnellement pour acquérir le savoir, n’auront aucune compétence réelle pour réaliser une étude supérieure rigoureuse. Donc, il faut cesser le bafouage de la masse en permettant à ses enfants d’avoir pour le moins, le temps qui lui serait nécessaire pour assimiler les notions qui leur sont enseignées.

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