ECONOMIE

Budget national : Le MTPTC n’est pas responsable du budget des organismes opérant sous sa tutelle

Avec seulement 1218 528 106 de gourdes comme budget de fonctionnement, contre 3,7 milliards comme budget d’investissement sur les 42 milliards attribués à l’ensemble du secteur des TPTC, le ministre des travaux publics, transports et communications (MTPTC), l’ingénieur Rosemond Pradel a tenu à éclairer la lanterne de la population autour des spéculations selon lesquelles la plus grosse part du budget national est allée vers le MTPTC. En effet, dans une interview accordée au journal en ligne La Question News, le titulaire du ministère et son équipe ont fourni des détails importants sur le véritable trajet du budget alloué au secteur des TPTC.

« C’est un budget monté à partir des différents projets qu’on avait proposés », a laissé entendre le ministre Rosemond Pradel lors de cette interview, où il en a profité pour éclaircir la compréhension de la population autour des rumeurs circulant sur la part du loup que détiendrait le ministère qu’il dirige dans le budget national.

Le budget alloué au secteur des TPTC n’est pas géré par le ministère des travaux publics, a précisé le ministre PRADEL. Selon lui, le MTPTC n’a aucun contrôle sur le budget des organismes déconcentrés de l’Etat haïtien opérant sous sa tutelle dont la DINEPA, le SEMANAH, le Bureau des Mines et de l’Énergie, l’Office national du Cadastre, le CONATEL et l’EDH, entre autres.

Jugeant embarrassant voire même gênant que des gens puissent indexer le MTPTC dans la responsabilité et la gestion des fonds alloués aux institutions susmentionnées, l’Ingénieur Pradel a fourni des explications claires autour de la répartition des 42 milliards de gourdes affectées à l’ensemble des institutions et organismes déconcentrés du secteur des travaux publics, transports et communications.

Le MTPTC détient la part du loup dans le budget national

« Ceci est peut-être vrai en chiffres, mais faux dans la réalité fonctionnelle », a rectifié le ministre Pradel, expliquant que ce sont ces institutions-là qui gèrent leur propre budget. Le MTPTC n’y est absolument pour rien a expliqué monsieur Pradel qui en a profité pour rappeler la double composante du budget national réparti en budget de fonctionnement et en budget d’investissement.

Se basant sur les dépenses liées à un ensemble de projets déjà en cours d’exécution dans les différents départements du pays, le numéro un du ministère affirme que le montant alloué en matière d’investissement est très faible par rapport au besoin réel du pays à l’heure actuelle. Selon lui, le budget alloué au secteur des TPTC ne peut, en aucun cas, répondre aux exigences des infrastructures routières du pays.

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Les investissements dans des infrastructures de façon générale, que ce soit routière ou autres sont très lourds, selon le ministre, soulignant qu’un kilomètre de route coûte presqu’un million de dollars. Tandis que pour parvenir à satisfaire le problème routier en Haïti il faudrait concevoir un programme pour la construction de 1000 à 2000 kilomètres de routes, mais malheureusement le pays ne dispose pas de cet argent, regretta-til.

Le directeur général de la boite a, quant à lui, statué sur les différents projets du budget d’investissement du MTPTC dont la réhabilitation de plusieurs tronçons de routes, pour la plupart en cours d’exécution, à travers le pays.

« Le budget de fonctionnement du MTPTC pour l’exercice fiscal 2023-2024 est de 2 milliards 322 millions 449 mille gourdes, en hausse par rapport à l’exercice précédent qui était de 2 milliards 169 millions de gourdes », a tenu à préciser Mirold Edmond. Le directeur administratif du MTPTC évoque dans la foulée, les difficultés de fonctionnement du ministère à travers ses directions départementales auxquelles une bonne partie du budget a été affectée en vue de remédier à leur dysfonctionnement dû particulièrement aux difficultés de décaissement des fonds qu’a connu le ministère l’année dernière.

Des 42 milliards de gourdes alloués au budget du MTPTC, 3,7 milliards viennent du financement externe notamment de l’Union Européenne (UE), de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de la Banque Mondiale (BM) qui gèrent directement ces fonds à travers leurs propres agences dépêchées sur place. Une partie de ces fonds est tiré du trésor public, tandis qu’une autre partie est dégagée du Fonds d’Entretien routier (FER), selon les précisions de monsieur Edmond qui a voulu couper court aux rumeurs indexant le MTPTC et le qualifiant « d’entité budgétivore » de l’État.

A l’instar de l’exercice précédent, le ministre Pradel a promis une gestion encore plus saine et plus efficace du budget alloué au MTPTC pour l’exercice fiscal en cours avec l’espoir de finaliser les différents chantiers qui seront entamés à travers le pays à la fin de l’année fiscale.

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