Pandora Papers est une enquête sur les évasions fiscales publiée ce 3 octobre 2021 par le Consortium international des Journalistes d’Investigation (ICIJ). Elle est menée entre 2019 et 2021 par 600 journalistes venant de 117 pays. Ces journalistes ont consulté et analysé plus de 11,9 millions de documents provenant de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore.
Les documents des « Pandora Papers » ont révélé l’implication des dirigeants de renom ayant dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore. Le terme »Sociétés offshore » désigne les pays ou territoires ayant une fiscalité avantageuse. La création de sociétés offshore n’est pas un acte délictueux dans la mesure où le propriétaire a fait la déclaration aux autorités fiscales de son pays. Mais la plupart des dirigeants ayant recours à cette formule l’utilise pour réduire les taxes et impôts à payer.
Plus de 29 000 sociétés offshore regroupant 336 dirigeants ou responsables politiques de premier plan figurent sur la liste de la Pandora Papers. Parmi eux, on trouve des présidents en fonction, des ex-présidents et chefs de gouvernements. Dans la région de l’Amérique Latine, on retient les noms de l’ex Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, les présidents Sebastián Piñera du Chili, Guillermo Lasso de l’Équateur et le président dominicain Luis Abinader. D’autres dirigeants politiques tels l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, le Premier ministre tchèque, le roi de la Jordanie, le président du Kenya sont également épinglés dans la »Pandora Papers ».
D’autres personnalités importantes comme Dominique Strauss-Kahn, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), la chanteuse Shakira, le rappeur Elton Jhon, le footballeur Angel Di María, le mannequin Claudia Shiffer sont également concernés par la Pandora Papers.
Du côté d’Haïti, outre le nom de Laurent Lamothe, on trouve des noms d’hommes d’affaires appartenant aux familles Bigio, Jaar et Boulos.
