SOCIETE

Levée de boucliers à Delmas 32 pour la restitution des corps des policiers à leurs parents

À l’initiative des parents de l’agent SWAT Vivender Georges Alexis, des amis et quelques-uns de ses frères d’arme, plusieurs centaines de citoyens et citoyennes de Delmas 32 renforcés par d’autres parents de policiers victimes ont marché de manière pacifique à travers les rues de Delmas pour continuer de dénoncer l’attitude du pouvoir de facto dans l’assassinat crapuleux de plusieurs policiers de l’unité d’élite SWAT, le vendredi 12 mars 2021 à village de Dieu et  exiger lumière et justice dans le dossier.

Tôt ce dimanche 21 mars, des groupuscules de protestataires mécontents se sont rassemblés devant la résidence où vivait le policier SWAT Vivender Georges, à Delmas 32. Vêtus de t-shirts de couleur blanc ou noir frappés à son effigie et encouragés par de refrains circonstanciels, organisateurs et participants faisant fi du carrefour de la résistance comme deuxième point de rassemblement, ont mis le cap vers Delmas 33 pour atteindre Gerald Bataille ensuite Clercine qui devrait être leur point d’arrivée.

« Si on traite ainsi le bois vert qu’en est-il du bois sec ? Les policiers sont placés pour nous protéger. Ce n’est pas normal qu’un pouvoir qui n’est plus légal traite ainsi une institution aussi importante que la police nationale », lance un protestataire qui réclamait la restitution des corps des victimes, exigeant dans le même temps le départ sans condition de Jovenel Moïse et son équipe du pouvoir.

« Justice pour Vivender Georges ! Justice pour les policiers tombés à village de Dieu ! », clament les protestataires armés de pancartes aux slogans exigeant le respect de l’institution policière, la démission du D.G. Léon Charles et Jovenel Moïse qu’ils accusent d’être le premier responsable de la mort tragique des policiers.

La marche qui se déroulait pacifiquement s’est arrêtée au niveau de St Patrick, non loin de Gérald Bataille par des tirs de gaz lacrymogènes lancés par des policiers postés à une trentaine de mètres de la foule.

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 « Ceux qui lancent des gaz ne sont pas de vrais policiers. Ce sont ceux qui lacent les bottes de Jovenel Moïse », laissent entendre des protestataires en colère, criant Justice pour les policiers.

« Dans ces pays où le droit triomphe encore, mêmes les animaux morts ont droit à un dernier au revoir dans la dignité. Tandis qu’ici on traite ainsi des policiers tombés en mission », renchérit une mère de famille proche de l’une des victimes.

La résistance des protestataires leur a permis de passer le cap en se dirigeant droit vers Gérald Bataille et Clercine où pas moins de quatre (4) véhicules de police se dressant en croix à Clercine 4 ont aspergé l’espace de gaz lacrymogènes, tirant aussi des balles réelles pour forcer les protestataires à rebrousser chemin. Ils auraient reçu l’ordre formel de ne pas laisser avancer les protestataires vers la DGPNH.

Les organisateurs se sont vus empêcher de continuer vers le point d’arrivée pour délivrer leur message autour de l’effort que doit faire le haut commandement de la PNH pour restituer aux familles éplorées les corps des policiers assassinés par des civils armés à village de Dieu.

« Ces policiers n’ont tiré aucune leçon de ce qui s’est passé. Ils auraient dû se rebeller face à ce pouvoir de facto, illégal qui privilégie les gangs armés à leur place », lâche un citoyen très remonté contre l’action des policiers pour empêcher la foule d’arriver à destination.

Dénonçant ce boycott venant de policiers qui auraient dû les accompagner vers la destination finale, les organisateurs menacent de bloquer le passage à Delmas 32 jusqu’à nouvel ordre.

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