SOCIETE

Haïti-Société : La Fondation DAMABIAH bientôt 18 ans au service de la Communauté

La Fondation Sens Universel & DAMABIAH (FSUD) s’apprête à commémorer son dix-huitième anniversaire de création le 20 juillet prochain. Dans le contexte de cet anniversaire, les responsables de ladite fondation s’entendent dores et déjà à marquer d’une pierre blanche cette date autour de la célébration d’une messe d’actions de grâces, en l’église d’Altagrâce, entre autres activités prévues pour le jour-j, a appris le journal en ligne La Question News.

Évoluant sous la houlette de son fondateur Guelmo Alexis, la Fondation Sens Universel & DAMABIAH (FSUD), s’arrangeant sciemment dans la lignée des institutions caritatives œuvrant sans but lucratif, est dotée d’une école classique accueillant également des cours professionnels à la fin de la journée et en week-end, ainsi que l’orphelinat du même nom, surnommé « The house of smile » , « La maison du sourire » (en français) où près d’une centaine d’enfants sont accueillis et pris en charge, grâce aux supports infatigables des bailleurs d’ici et dailleurs œuvrant dans le domaine de l’aide à l’enfance.

« L’orphelinat DAMABIAH se donne pour mission d’offrir un soutien affectueux aux enfants orphelins et vulnérables, favorisant ainsi une plus grande capacité de guérison, de croissance physique, spirituelle et émotionnelle », nous dit Guelmo Alexis, maitre des lieux, qui fait office de fondateur et gérant responsable à côté de bien d’autres collaborateurs chérissant le projet vieux de dix-huit ans.

À en croire le directeur-fondateur de l’Institution Mixte Frère Alexis (IMFA), ci-devant l’école Jésus le Rédempteur accueillant des élèves de la primaire au secondaire, la fondation n’est aucunement épargnée du problème de l’insécurité qui sévit dans le pays. Elle en est amplement touchée pour avoir ouvert son foyer à certains enfants dont des fillettes fuyant l’insécurité dans des quartiers réputés chauds de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et ses environs.

En effet, tout a véritablement commencé en juillet 2005 quand Guelmo Alexis, ancien cadre de l’Autorité Portuaire Nationale (APN), décidait de payer régulièrement, avec ses propres fonds, des frais scolaires pour une quinzaine de jeunes écoliers évoluant à Delmas. Cette décision avait vite pris de l’ampleur et Alexis le jugeait plus que nécessaire de se faire d’autres contacts qui pourraient peut-être embarquer dans son projet louable et partager sa vision d’élargir le cadre, afin de toucher plus de jeunes désireux de trouver un parrain pour la continuité de leur scolarité, en vue de s’en sortir un peu plus tard.

Plus de 25 000 enfants des deux sexes sont logés dans pas moins de 750 orphelinats à travers Haïti, selon le responsable de la fondation DAMABIAH. Ce nombre semble pourtant ne pas refléter les données officielles si l’on considère le nombre d’enfants qui sont contraints de déménager de leurs quartiers d’origine à cause de l’insécurité dans plusieurs endroits du pays.

« Sur les quelques 750 orphelinats opérationnels en Haïti, un peu plus de 500 sont légalement reconnus par le ministère des affaires sociales à travers l’IBESR qui gère ces centres d’accueil à travers le pays », laisse entendre monsieur Alexis à titre d’information.
Dans ce contexte, le responsable de la fondation DAMABIAH dit vouloir travailler de près avec les responsables de ces orphelinats via des séances de formation en vue de pouvoir contribuer au processus légal visant leur régularisation dans le système. Car, souligne-t-il, son rêve le plus cher c’est de ne plus voir des enfants en difficulté en Haïti.

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« Ce n’est pas possible qu’un enfant n’ait aucune possibilité de jouir pleinement de son enfance », se révolte le bienfaiteur, ajoutant qu’ « à DAMABIAH nous prenons soin des orphelins et des enfants vulnérables en leur fournissant les besoins de base nécessaires, c’est-à-dire un abri sécuritaire, de la nourriture, l’éducation, des vêtements, des soins médicaux, un espace de loisir et de récréation, entre autres ».

Le climat d’insécurité qui sévit en Haïti ne fait que chasser la présence des donateurs étrangers à travers le pays. Ce qui accélère la diminution considérable de l’aide destinée aux enfants en difficultés dans des centres d’accueil. En quête depuis quelques temps de bailleurs de fonds pour mieux continuer d’œuvrer au bénéfice des enfants et des jeunes, Guelmo Alexis qui témoigne souvent d’une enfance malheureuse, affirme vouloir contribuer dans toute démarche qui viserait diminuer voire éliminer les malheurs qui frappent les enfants en bas âge à travers le pays.

« Aucun enfant ne devrait avoir à grandir dans l’extrême pauvreté. À la Fondation DAMABIAH, nous adoptons une approche holistique du changement en offrant non seulement un refuge aux enfants maltraités et abandonnés, une éducation primaire et secondaire de qualité, un accès équitable aux soins de santé, mais aussi des opportunités économiques, grâce à nos donateurs qui ont compris l’urgente nécessité de nous accompagner », explique Guelmo Alexis, auteur de l’idée géniale qui a abouti à la création de la Fondation Sens Universel & DAMABIAH gérant à la fois l’école primaire et secondaire et l’orphelinat du même nom, à Delmas 48.

Cependant, reconnait-il, tout cela ne peut vraiment se faire que grâce à la providence et aux supports infatigables des organisations et institutions partenaires qui ont jugé nécessaire de se joindre au projet initial et de continuer malgré vents et marées.

« Ensemble, nous pouvons changer, transformer la vie de ceux qui sont vraiment dans le besoin en leur offrant de bien meilleures conditions », affirme-t-il souhaitant vivement accueillir l’appui d’autres institutions et organisations au programme de support aux enfants nécessiteux initié par la fondation.
Nichée à Delmas 48, plus précisément à l’impasse Candelon de la rue Latortue, la fondation Sens Universel & DAMABIAH (FSUD) compte dans ses rangs 1700 enfants bénéficiaires dont 83 évoluant dans son foyer d’accueil. Aux jeunes adolescents, la fondation se charge non seulement de leur scolarité mais également de leur formation professionnelle incluant particulièrement des cours de musique. A la fin de leurs études classiques, la fondation les canalise vers les meilleures universités du pays. Pour preuve, pas moins de quatre bénéficiaires de la fondation sont des universitaires dans des domaines scientifiques différents.

« Avec un peu d’encadrement, l’enfant peut devenir un citoyen responsable pour sa communauté d’abord, et pour le reste du monde ensuite », conclut celui que les enfants appellent affectueusement « Le maitre ».

Donner une meilleure vie à chaque enfant haïtien en difficulté est un rêve que monsieur Alexis chérit depuis toujours en dépit d’énormes embuches qui se dressent sur son parcours. Entouré de collaborateurs immédiats composant une équipe dynamique, Alexis, à côté de son rêve d’implanter d’autres centres d’accueil pour enfants démunis et orphelins, rêve aussi d’une école professionnelle dans pas moins de dix endroits différents en Haïti. Un projet qui semble être déjà sur la bonne voie.

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