POLITIQUE

Mobilisation-Nou Konsyan et le MJKT : Le Consulat d’Haïti à Paris et Ariel Henri dans le viseur des manifestants

À l’initiative de l’organisation de Petrochallenger “NOU KONSYAN,” s’est tenu un sit-in, ce jeudi 10 mars 2022, devant les locaux du ministère de la justice et de la sécurité publique où plusieurs dizaines de protestataires se sont rassemblés pour dénoncer le taux d’inflation qui n’arrête pas de grimper, tandis que le salaire minimum ne représente quasiment rien dans un climat d’insécurité plutôt exagérée.

Dans le cadre de ce Sit-In, le ministre de la justice et de la sécurité publique Bertho Dorcé est donc indexé par les représentants de NOU KONSYAN qui l’invitent à prendre ses responsabilités face au climat d’insécurité généralisée qui sévit dans le pays.

À travers toute une panoplie de pancartes frappées de slogans hostiles aux autorités du gouvernement, d’Ariel Henry, les protestataires ont bel et bien réussi à faire passer leur message. Un message qui ne fait qu’annoncer la reprise de la mobilisation populaire, selon Ébens Cadet.

« Comme annoncé, nous montons la garde ce 10 mars devant une institution étatique ayant pour obligation de résoudre la question de l’insécurité, du kidnapping, de la cherté de la vie et du salaire indécent des ouvriers du secteur de la sous-traitance et des fonctionnaires de la fonction publique. Malheureusement ce pouvoir inconscient se montre incapable d’offrir un minimum de bien-être à la population souffrante », lance le professeur Cadet se révoltant contre le climat d’insécurité, tout en annonçant la reprise de la mobilisation pour en finir avec ce qu’il appelle « un état corrompu ».

Ebens Cadet opte pour un État fort souverain capable de pallier à l’insécurité généralisée et initier in fine le fameux procès lié au gaspillage des fonds Petro Caribe.

De son côté, Marie Carmella René, activiste politique, Petrochallenger, prend la défense des femmes victimes d’agressions de toutes sortes dans le cadre de la montée vertigineuse du climat d’insécurité dans le pays. « Je veux que cela change. J’en ai pris conscience. Les femmes victimes doivent définitivement faire entendre leur voix, briser leur silence pour ne plus se laisser faire », rage-t-elle, critiquant l’État haïtien qui se serait fait complice de ces actes barbares.

Cette levée de boucliers a été l’occasion pour le MJKT, arrivé en renfort au sit-in, et qui en a profité pour inviter le consul général d’Haïti à Paris Richardson Etienne à assumer ses responsabilités, dans le cadre de la mission qui lui a été confiée.

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Les membres du collectif, témoignant leur solidarité aux migrantes victimes de la mauvaise gestion des autorités haïtiennes dans les consulats d’Haïti à l’étranger, ont dénoncé des cas de corruption qui gangrènent particulièrement cette entité de l’état haïtien basée à Paris.

« Nous partions en guerre contre Jovenel Moise pour freiner l’insécurité, le kidnapping, la violation des droits humains. Mais aujourd’hui cela continue de progresser à travers nos quartiers sans que les de facto ne pipent mots. C’est inacceptable », laisse entendre le professeur Jeanty Manis, invitant la population à ne pas se laisser intimider quant à la reprise de la lutte pour le strict respect des droits fondamentaux.

De nombreuses voix, et pas des moindres, s’élèvent pour dénoncer l’insécurité dans le pays. Des têtes de pont de plusieurs organisations sociopolitiques, estudiantines étaient venues supporter le rassemblement qui ciblait préalablement les bâtiments abritant le ministère de la justice et la primature de la république, où siège le premier ministre, pour faire passer leurs revendications.

« Le problème de l’intégration des étudiants finissants à l’ENS est strictement lié au blocage existant au plus haut niveau de l’état pour en finir avec la jeunesse estudiantine en les gardant en dehors du système éducatif », Souligne Jean Ronald Olycé, étudiant finissant à l’École Normale Supérieure (ENS) venu en renfort au sit-in, ajoutant qu’« ici l’état encourage la fuite des cerveaux vers d’autres cieux, en lieu et place d’encadrement nécessaires aux jeunes dotés de compétence ».

A en croire Jean Ronald Olycé, aucun des étudiants de l’ENS n’a encore trouvé de lettre de nomination le ministre Manigat, ne prêchant aucunement par l’exemple, serait entré dans une logique de propagande pour mentir aux étudiants, utilisant sa propre stratégie pour les pacifier.

« La bataille de la rue, nous y croyons fort. Et c’est pourquoi nous sommes ici pour dire NON à l’insécurité, au kidnapping, à la discrimination et NON à Nesmy Manigat qui n’est pas différent de son prédécesseur Pierre Josué Agénor Cadet.

Pour pallier définitivement au problème de l’insécurité, du kidnapping, de l’inflation, entre autres, l’organisation de petrochallenger baptisée NOU KONSYAN prône la reprise de la mobilisation populaire dans tout le pays. Ce qui aboutira, selon l’organisation, au départ sans condition d’Ariel Henry du pouvoir.

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