Haïti-Crise humanitaire : Face à la persistance des mouvements de protestation, plusieurs régions manquent d’eau et de nourriture
La situation devient de plus en plus inquiétante dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines villes de province. Les foyers dans plusieurs endroits manquent d’eau et de quoi de se nourrir.
Après plus de quatre (4) jours de protestation, Haïti offre l’image d’un pays ravagé par la guerre. La circulation automobile est quasi impossible dans plusieurs points de la Capitale et des villes de province. L’accès aux services sociaux de base n’est pas garanti.
Dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les foyers manquent d’eau potable. Certains sont obligés de marcher des heures avant de trouver un point où s’approvisionner. A Delmas comme à Pétion-ville, à la Croix-des-Bouquets comme à Kenscoff les rares points de vente sont envahis et donne parfois lieu à des altercations.
Dans les boutiques de quartiers, certains produits de première nécessité commencent à manquer. Face à l’indisponibilité, les prix augmentent alors que l’économie de certaines familles s’épuise tandis que d’autres n’ont rien. Le risque de famine est grandissante.
La situation est inquiétante, de l’avis du directeur général de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’assainissement (DINEPA).
Selon Guito Édouard le blocage de certaines voies d’accès rend impossible l’approvisionnement des stations de pompage devant permettre d’acheminer l’eau dans les foyers.
« Les vanniers, les techniciens et d’autres employés-clef de la DINEPA sont dans l’impossibilité de sortir de leurs maisons pour transporter du carburant diesel et/ou pour faire fonctionner les différentes stations de pompage. Ce sont des installations sensibles requérant un monitoring soutenu», a-t-il fait savoir.
Il réclame, de ce fait, un couloir humanitaire afin que les techniciens et les vanniers puissent desservir la population notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
