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C’est qui, Bookman?

Comment se fait-il que depuis près de deux siècles, on nous fait avaler un sobriquet, comme le seul moyen de désigner un si grand personnage historique ?

S’agit-il d’un homme qui n’avait ni père, ni mère, et n’ayant appartenu à aucune fratrie? Vivait-il en solitude, sans aucun entourage humain? Comment s’est déroulée la réunion décisive des esclave qu’il aurait présidé à Bois-Caïman?
À cette question, on devrait s’imaginer un homme de haute, moyenne ou de petite taille qui aurait invité des esclaves trouvés dans les cannaies à participer à une rencontre, sans toutefois leur avouer son nom réel. Mais une telle méfiance ne pouvait être possible, si nous nous référons à la teneur de la prière adressée, par ce grand homme, au Dieu des cieux.

Les ennemis de la vérité historique l’ont engouffré dans l’anonymat. Car, jusqu’à aujourd’hui, personne ne connait le nom de naissance de ce grand homme. On nous l’a caché, pour mieux nous faire avaler le mensonge qu’on a concocté, après l’assassinat du Choisi de Dieu, Dessalines, sur l’histoire de notre indépendance. Cependant, une chose est sûre :

  1. les parents de ce grand homme ne l’avaient pas appelé “Bookman” à sa naissance. Aucun parent ne peut connaître la carrière d’un enfant qui vient juste de naître. Entre 0 et 7 ans, il est quasi-impossible qu’un enfant soit appelé “Homme du Livre”.
  2. ceux qui le côtoyaient connaissaient son vrai nom. Car le succès de la réunion décisive des esclaves que ce grand personnage animait requiert de la confiance, et de la convivialité, ne serait-ce que de façon strictement sélective. Son vrai nom était donc connu.
  3. ceux qui ont décidé de cacher son vrai nom détiennent, le concernant, une vérité qui n’est pas en leur faveur, et il connaissaient son vrai nom. Cela dit, le narratif de notre indépendance a été, jusqu’à aujourd’hui, manipulé, pour nous maintenir dans l’ignorance de notre histoire de peuple.
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Il convient de noter, par ailleurs, que pendant plus de 40 ans, il était interdit, sur l’île entière, de citer le nom de Dessalines. Ce ne fut que vers 1847 qu’on a commencé, timidement, à parler du Père fondateur de notre nation.

Les informations dans les livres d’histoire écrits par ces “historiens” à la solde de l’Occident malin sont à prendre avec beaucoup de pincettes, pour identifier à peine les matières premières des faits historiques qu’ils “ne peuvaient ne pas” relater. Mais il faut convenir que notre histoire est à réécrire, de A à Z.

Jean Wilner Louis, Professeur
0211092023

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