Société : «La reconnaissance du symbolisme du drapeau comme élément de solution à la crise», prône la LIHFER
À l’initiative de la Ligue haïtienne des femmes pour le renouveau (LIHFER) s’est tenue une journée de vives réflexions autour du 220 ème anniversaire du drapeau haitien, le jeudi 18 mai 2023, dans la commune de Delmas, a constaté le média en ligne La Question News.
« Drapo Nou se senbòl linite pou lapè tabli nan peyi dayiti», « Notre drapeau, symbole de l’unité pour le rétablissement de la paix en Haïti » est le thème choisi par les lnitiateurs pour camper le bicolore national dans sa dimension historique, comme l’ auraient si bien fait nos ancêtres.
Après avoir entonné l’hymne national, les organisateurs, via les différentes interventions ont insisté sur la nécessité qu’ont les haïtiens de s’unir pour parvenir à un climat stable et serein dans le pays.
Dans ses propos de bienvenue, la militante féministe la militante Ylma Baptistin, faisant office de porte-parole de la LIHFER, a tenu à rappeler qu’ Haïti est une nation fière qui a fait l’épopée de 1804. Un terre de liberté et de respect des droits fondamentaux et qui a su léguer aux autres nations cette souffle de dignité humaine.
La responsable dit réitérer l’engagement de la LIHFER à « servir la cause d’Haïti et celle des femmes, pour que définitivement l’esprit d’équité, d’égalité, soit le chemin qui nous anime tous ».
Pédrica Saint Jean, pour sa part n’a cessé de prôner l’union, le vivre ensemble entre les haïtiens en ces temps de grandes incertitudes. La coordonnatrice de la Ligue haïtienne des femmes pour le renouveau (LIHFER) en a profité pour inviter les femmes haïtiennes à reproduire le geste de Catherine Flon qui a cousu le drapeau comme tissu social symbolisant l’union des gens d’une même race.
« Notre tissu social est déchiré par la politique, la misère, l’égoïsme…Il faut le recoudre à travers cette union qui fait la force pour chasser les discordes qui nous divisent l’un de l’autre », a martelé la responsable de la LIHFER, qui n’a pas caché sa satisfaction pour la réussite de l’activité pour laquelle le public cible a bel et bien répondu.
Partageant sa position sur la délocalisation, par le gouvernement d’Ariel Henry, de la fête du drapeau vers la métropole du nord, la militante politique laisse croire qu’il y’a encore de la fierté de pouvoir commémorer la fête du bicolore en Haïti, quel que soit le département choisi.
L’intervention de l’ancien ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) Pierre Josué Agénor Cadet a surtout statué sur l’importance fondamentale du drapeau. Faisant l’historicité du bicolore, l’ex titulaire du MENFP a rappelé que le 18 mai, en plus d’être là fête du drapeau, est aussi la fête de l’université et de la jeunesse.
«C’est à l’Arcahaie que se trouve le vrai symbole du drapeau qui est l’union qui a favorisé la consécration solennelle des couleurs bleu et rouge, à travers le congrès tenu du 15 au 18 mai 1803 », a expliqué l’éducateur, rappelant les fonctions de droit, symbolique et idéologique du drapeau
Citant les différentes constitutions qui ont tenu compte de l’importance du drapeau et, rejetant la question de couleurs, le ministre Cadet dit croire que le plus important c’est le symbolisme du drapeau, c’est-à-dire ce qu’il représente pour nous effectivement.
Conscient de la crise systémique qui attriste et endeuille le pays, l’ex ministre de l’éducation nationale dit croire qu’il est plus que nécessaire de tenir compte de l’importance de la cité du drapeau, de restituer au drapeau sa fierté, son prestige, sa fonction de rassembleur et d’unificateur, en vue de résoudre les problèmes.
Cette journée de réflexions autour des 220 ans de création du drapeau s’est déroulée en présence de plusieurs représentantes et representants d’organisation de femmes venues d un peu partout a travers le pays. Un peu plus de deux cents personnes composaient l’assistance.
