SOCIETE

Risque de propagation du choléra en pleine pénurie d’eau, un droit fondamental est menacé

Le droit à l’eau potable est un droit fondamental de la personne humaine. C’est un droit comme tous les autres que l’État Haitien doit garantir. Pourtant ce n’est pas le cas. En Haïti, l’eau potable devient de plus rare et n’est pas accessible à tout le monde.

Cette inaccessibilité à l’eau provoque des conséquences graves particulièrement dans les quartiers défavorisés. Dans les zones métropolitaines, on peut quand même trouver au moins un centre de santé même s’il est en mauvaise état, on commence déjà à observer des cas de contamination suivie de mort, voire dans les zones où les populations sont pratiquement livrées à eux-mêmes.

Selon un étude menée par l’AIDH, seulement 54,8% de la population haïtienne ont accès à l’eau potable, rapporte l’Action internationale pour les droits humains (AIDH), dans un communiqué en mars 2022, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau potable. Ceci étant dit que 45,2% de cette population font face à une sérieuse crise de pénurie d’eau potable. Ces populations vivent dans la crasse, dans la misère atroce et en dehors de tout respect et dignité humaine.

Mais quel est le rôle et la responsabilité de l’État dans tout cela ?

N’en parlons pas du ministère de la santé publique car même le ministre de santé est malade. Donc, il n’est pas en santé voire pour sa population.

En fait, la constitution Haitienne stipule dans son article 19 que l’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les Citoyens sans distinction, conformément à la déclaration Universelle des droits de l’homme. Et, étant que droit fondamental, personne n’est mis de côté sous aucun pretexte. C’est à dire que chacun doit avoir ce privilège pour le jouir pleinement avec dignité, sans distinction , ni de discrimination aucune.

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Il est inacceptable et inhumain qu’en 2022 chacun ne peut pas avoir accès à l’eau (Voire potable) à tel point que les fils et filles du pays particulièrement celles et ceux dans les zones vulnérables et défavorisées frappent de plein fouet par le Choléra. Tout ceci est lié à un Etat irresponsable à prendre des mesures pour éviter les premières vagues de contamination de choléra qui a causé malheureusement de nombreux décès. A titre de rappel en 2010, le choléra a fait environ 10.000 victimes en Haïti. Donc ,ce même scénario de 2010, pourrait être reproduit en 2022, ce que nous ne souhaitons pas. Mais nous sa avons tous de quoi cet État est constitué.

Le danger est prévisible. Le danger est évitable. Donc pratiquons ensemble la solidarité fraternelle pour l’éviter. Le pays est actuellement dans un état de délabrement, de décomposition et de pourrissement par l’irresponsabilité d’un État insouciant et des « autorités » illégales et illégitimes qui ne veulent que nos malheurs. Par conséquent, nous devons nous-mêmes prioriser tous les moyens pour éviter le pire.

Seul le peuple est souverain !
Pa di n pa konnen!

Me. Louimann MACEUS, Av.
Militant Droit Humain.
Spécialiste en Droits Humains et en Droit International Humanitaire CUHD/GENEVE.
Membre Amnesty International.
Spécialiste Politique Publique des Droits de l’Homme a IPPDH/CIDH/ MERCOSUR.
50936203405/33149832

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