Présentation de la Feuille de route de la réforme curriculaire
«L’école haïtienne a besoin d’un curriculum endogène pour former des citoyens et des citoyennes compétents capables de participer pleinement à la transformation du pays, mais aussi des hommes et des femmes, dotés de compétences universelles, pouvant mener dignement leur vie professionnelle un peu partout à travers le monde », a déclaré le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle à l’ouverture, ce mardi 3 octobre 2023, à Pétion-Ville, d’un atelier de deux jours sur la Feuille de route de la réforme curriculaire.
Plus d’une centaine de personnes : techniciens du ministère, éditeurs, éducateurs, enseignants, experts nationaux et internationaux, partenaires techniques et financiers, et d’autres acteurs de la communauté éducative ont pris part aux échanges ayant marqué le premier jour de cette rencontre.
Dans le contexte de la transformation de l’école haïtienne, il est bien indiqué de réaliser un tel exercice afin d’offrir aux enfants et aux jeunes une éducation qui soit adaptée à leur vécu et qui échappe aux modèles importés et imposés, a fait remarquer le ministre Nesmy Manigat défendant l’idée que ce document-cadre de la réforme aligne tous les cycles de formation y compris le préscolaire et l’éducation non-formelle. Aussi, il doit rassembler les besoins du pays, en termes de ressources humaines qualifiées et compétentes, et les besoins de la majorité des élèves qui ne parviennent pas à développer un bon parcours scolaire à cause du dysfonctionnement de ce système éducatif qui a montré toutes ses limites, a poursuivi le numéro Un de l’Education nationale.
En fait, la réforme curriculaire suppose une grande responsabilité qui appelle à la collaboration de tous et de toutes, s’est défendu le ministre Nesmy Manigat qui a salué les participants à cet atelier et le support des partenaires du MENFP notamment l’UNESCO et la Banque interaméricaine de développement (BID) qui n’ont jamais marchandé leur appui à ce chantier majeur qui ne vise que le redressement du système éducatif du pays.
Pour sa part, Khadim Sylla qui parlait au nom de Tatiana Villegas, la représentante de l’UNESCO en Haïti, a salué cette réforme qu’il estime importante dans le cadre de la transformation de l’école haïtienne. A son avis, l’étendue des champs couverts implique indubitablement l’identification des priorités et une approche graduelle dans sa mise en œuvre.
Intervenant également à l’ouverture de l’atelier, la représentante du Bureau international d’éducation (BIE-UNESCO), Amapola Alama s’est réjouie de prendre part à cette activité qui, a-t-elle indiqué, marque un jalon important dans le processus de transformation curriculaire initié par le MENFP.
La réforme curriculaire, d’après elle, est un processus complexe qui exige une réflexion approfondie et une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes. C’est un processus qui suppose, a-t-elle ajouté, une vision claire, un investissement à long terme, des ressources adéquates et un engagement soutenu.
Le premier jour de cet atelier a été également marqué par les communications faites par Marjorie Télusma, directrice du Curriculum et de la Qualité au MENFP ; Patrick Chaland directeur de la Chaire UNESCO à l’université du Québec à Montréal et Beatrice Malebranche, responsable du soutien UNESCO-BIE au MENFP dans le cadre de la mise en œuvre du Plan décennal d’éducation et de formation (PDEF/2020-2030)
