Parmi les noms résonants avec force dans le scandale de Pandora Papers, une vaste machine d’évasion fiscale, se trouve l’ex premier ministre Laurent Salvador Lamothe.
M. Lamothe qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait été épinglé dans le dossier des Panama Papers aux côtés de Wilson Laleau et Andy René entre autres, est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics et utilisé sa position pour contourner le fisc haïtien à partir de trois sociétés offshore domiciliées aux Îles Vierges Britanniques : GVG holdings group, Foot ventures limited et Global ibtertrading PTC limited.
Laurent Lamothe est donc épinglé par les deux plus grandes enquêtes sur la corruption des Politiques et des hommes d’affaires via des Paradis fiscaux.
Pour beaucoup d’observateurs, il ouvre ainsi la voie pour une éventuelle recherche assidue sur l’argent détourné des fonds Petro caribe.
Une publication d’El País, un journal associé à ce consortium, mentionne que Lamothe s’était dissocié de ses entreprises avant d’entrer au gouvernement, mais est resté actionnaire de certaines sociétés pendant son mandat, dont trois dans les îles Vierges britanniques que Trident Trust a créées entre 2002 et 2008.
Ce journal a tenté de joindre Laurent Lamothe et a récolté une fin de non-recevoir. M. Lamothe a refusé de répondre aux questions d’El Pais, arguant qu’il s’agissait de « questions privées » et qu’il n’a pas utilisé sa position pour « promouvoir un intérêt commercial ».
Les « Pandora Papers » sont une fuite de près de 12 millions de documents qui révèlent la richesse cachée, l’évasion fiscale et, dans certains cas, le blanchiment d’argent de certains des plus riches et des plus puissants du monde. L’enquête a été diligentée par le Consortium National des Journalistes d’Investigation.
