POLITIQUE

Haïti – Crise : Le départ d’Ariel Henry, un pas important vers la libération du pays, selon le pasteur Marc Arthur Alcéro

Dans une interview exclusive accordée au journal en ligne La Question News, mardi 4 octobre, le révérend pasteur Marc Arthur Alcéro s’est confié autour de la situation sociopolitique du pays, marquée surtout par le rebondissement de la crise pétrolière sur le marché local, le taux d’inflation symbolisant un fardeau pour la population à qui on ne laisse plus d’autre choix que de reprendre le chemin de la mobilisation pour exiger le respect de son droit à la vie. Considérant la situation chaotique qui caractérise le pays depuis l’implantation du régime PHTK, les trois versions confondues, le pasteur Marc Arthur Alcéro, favorable à une transition de rupture, ne jure que par le départ d’Ariel Henry et consorts pour remédier à la situation.

Se positionnant sur la conjoncture sociopolitique marquée par la crise pluridimensionnelle que connait le pays, renforcée avec la rareté provoquée des produits pétroliers sur le marché local, l’annonce par le gouvernement de facto de l’ajustement des prix de l’essence en dépit d’un taux d’inflation avoisinant les 30%, le refus du premier ministre Ariel Henry de démissionner en vue de dénouer la crise, entre autres problèmes.


Révolté par cette situation lamentable que vit pays, le pasteur Alcéro en appelle à une prise de conscience collective pour redresser la barque nationale visiblement à la dérive sous la houlette d’un régime sanguinaire qui ne jure que par la destruction et l’anéantissement de la majorité des haitiens. Dans ce cas de figure plutôt complexe, l’homme d’église invite la population à maintenir bien haut le flambeau de la mobilisation des rues qui prend déjà la forme d’une véritable révolution pour en finir avec le régime et réorganiser l’Etat.

La réticence d’Ariel Henry et son équipe en dépit de l’ampleur que prend la mobilisation des rues au quotidien depuis plus de trois semaines s’explique, selon lui, par le fait que le PM de facto se sentirait protégé quelque part par l’establishment américain et ses alliés.

« Ariel Henry ne peut plus rien faire au point où sont arrivées les choses. Face à cette colère populaire, Il n’a plus aucun choix que de s’en aller tranquillement ou perpétrer un nouveau massacre à l’instar de son prédécesseur défunt dans l’assassinat duquel son nom est encore indexé. Que le feu de la mobilisation populaire ne soit jamais éteint jusqu’ à la victoire finale ».

Lire aussi:  Coup d'état en 1991, un croc-en-jambe à la démocratie haïtienne naissante

Marc Arthur Alcéro se dit tout bonnement révolté de voir souffrir son pays, malmené par les Etats-Unis, la France, le Canada et consorts pour mieux piller ses richesses minières nichées dans nos sous-sols, évaluées à des milliards de dollars. L’homme d’église continue de prôner une transition de rupture d’avec l’ancien système caractérisé par le vol, la corruption et la méchanceté sous toutes ses formes, contrôlé par des ennemis internes et externes du pays pour anéantir le rêve du peuple haïtien qui affronte quotidiennement l’insécurité sous toutes ses formes.


Sans pour autant vouloir les dédouaner, le pasteur Alcéro dit croire que les gangs armés, artisans de ce climat de terreur, sont utilisés par des éléments de l’oligarchie qui contrôlent également le pouvoir politique et les richesses du pays. Les belligérants sont devenus incontrôlables par ceux-là même qui les ont créés pour protéger leurs arrières, en vue d’échapper aux procès des différents massacres et gaspillages de fonds publics qui devraient servir dans l’intérêt collectif.

Le pasteur Alcéro témoigne sans cesse son infatigable et inconditionnel soutien au leader charismatique du peuple haïtien, l’ex président Jean-Bertrand Aristide qu’il voit encore présider un gouvernement de transition d’au moins trois ans dont le mandat consisterait principalement à nettoyer le pays de tout ce qu’il qualifie de déchets introduits par le régime en place. Ce gouvernement poserait, selon lui, les véritables bases dans la perspective d’organiser, in fine, des élections largement participatives dans le pays.

« Cela nous donnerait droit de faire choix de vrais partenaires diplomatiques respectant notre dignité de peuple libre et indépendant. Des hommes intègres et solides, nous en avons encore pour diriger le pays », a lancé le pasteur précisant à titre d’exemple l’ancien président Jean-Bertrand Aristide qui, croit-il, a encore les capacités nécessaires pour diriger le pays et le mener à bon port, dans l’intérêt de la population.

Partagez l'info

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur LA QUESTION NEWS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading