SOCIETE

4,7 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire nécessitent une assistance alimentaire urgente dans le pays, selon la CNSA

Dans un rapport publié en ce mois d’Octobre 2022, la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) affirme être alertée par la conjoncture du pays marquée entre autres par les troubles socio-politico-économiques, la violence des groupes armés, la faible production agricole, la rareté et l’augmentation des prix du carburant. La structure a dévoilé les nouvelles estimations qui indiquent qu’environ 5 ménages sur 10 sont actuellement en insecurité alimentaire et ont besoin d’une assistance alimentaire urgente en Haïti, soit environ 4,7 millions de personnes pour la période courante allant de septembre 2022 à février 2023.

« Quinze (15) zones sur 32 sont plus affectées par l’insécurité alimentaire et sont classées en phase 4 « urgence » de l’IPC sur une échelle allant jusqu’à 5, ce qui signifie que les familles ont des déficits alimentaires extrêmes qui se traduisent par le recours à des stratégies de subsistance d’urgence. Il s’agit principalement des zones du grand Sud affectées par le séïsme du 14/08/21 (4 parmi les 9 zones analysées), le Haut Plateau et ses prolongements dans le Nord, le Nord’Est et l’Artibonite, le Nord’Ouest, la Gonâve et 3 communes de la zone métropolitaine les plus affectées par les activités de gangs armés ( Cité-Soleil, Port-au-Prince et Croix-des-Bouquets) » peut-on lire dans le rapport de la CNSA qui précise que pour la première fois en Haïti une zone d’analyse a atteint une proportion de ménage en phase 5 (catastrophe) à savoir la commune de Cité-Soleil qui représente 5% de la population concernée où les ménages manquent énormément de nourriture et/ou de quoi subvenir à leurs autres besoins de base malgré une utilisation maximale des stratégies d’adaptation.

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La CNSA estime par ailleurs qu’en raison de la sévérité de la situation, des actions urgentes sont requises afin d’apporter un soutien à environ 50% de la population (les familles les plus pauvres et les plus affectées par l’insécurité alimentaire).

« Il sera également crucial d’articuler et de lier les interventions d’urgence avec des interventions de développement afin d’avoir des effets plus durables et structurels sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des familles ainsi que, plus globalement sur les moyens d’existence. Ceci dans le but de sortir ces familles dans cette dépendance à l’assistance alimentaire humanitaire » a conclut ladite structure dans son rapport.

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