POLITIQUE

Pourquoi la conjoncture nécessite un accord?

 » Ils sont l’expression de convergences de projets ou de sensibilités », déclarations de l’un des porte-paroles de ASO et de Konbit Oganizasyon Politik Sendikal ak Popilè Dr Jean-Hénold Buteau.

L’homme politique a analysé dans une entrevue exclusive accordée à l’agence en ligne La Question News les raisons historiques et objectives de l’urgence d’un accord politique. 

D’abord, la situation objective expliquant la nécessité d’un accord réside, selon les analyses du médecin, en raison du besoin de la coalition des élites et de la nouvelle élite politique pour l’accès aux ressources publiques directement ou indirectement. Ainsi, le schéma que cette coalition veut maintenir est la primauté d’individus sur les ressources de l’État, soit par cooptation, soit par délégation ou des ponctions sur ses ressources.

Intéressé à faire de la pédagogie, le leader socialiste explique : un accord sous-tend que les sensibilités et les intérêts politique ou de groupe divergent.  

Dans les deux premières grandes périodes politiques : Duvalier et Lavalas, la nécessité d’un accord politique se faisait moins sentir. Dans le contexte de Duvalier, l’hégémonie d’un secteur à faciliter une forme de gestion « d’une stabilité à minima ». Durant la période Lavalas, une montée populaire caractérisée par la présence justement du gouvernement Lavalas et la présence d’un discours rebelle a permis de mener le pays.

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Toutefois, à partir de René Préval, le projet internationalement validé était la recherche d’une stabilité politique à travers le contrôle des masses, une carte blanche à la coalition oligarchique et donc une tentative de rapprochement des extrêmes (pro Préval et coalition réactionnaire incarné plus tard par le PHTK).

Dans son survol de cette période de l’histoire, le porte – parole de ASO (Alternative Socialiste) avance que cette coalition oligarchique voulait encore plus de privilèges et était animée soit par des préjugés sociaux vis-à-vis de Préval ou une certaine proximité de classe avec Martelly et a ainsi provoqué une cassure de cet ordre établi.

Ce désir démesuré d’accumulation a accouché la crise politique qui a provoqué le besoin d’un accord politique.

Jean-Hérold Buteau dont le nom circule dans les coulisses de l’accord de Montana pour devenir président de la transition à travers une élection au second degré réalisé par le Conseil National de Transition (CNT) a conclu en disant que sa priorité et celle des forces progressistes et populaires n’est pas de sortir de la crise, mais plutôt de la résoudre.

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