Des centaines de citoyens ont manifesté dimanche dans la cité Anacaona pour dire NON à toute idée de révolution qui aurait Guy Philippe à sa tête. À travers des propos hostiles disqualifiant l’ancien chef rebelle, les manifestants disent opter pour un climat stable et serein, en attendant la tenue d’élections participatives dans le pays.
Emmenés par Wilnor Accao, très connu pour sa militance radicale, ils étaient plusieurs centaines de citoyens et citoyennes à manifester leur mécontentement face aux menaces de déstabilisation du pays par l’ancien condamné pour blanchiment d’argent lié au trafic de drogue.
« Ce n’est pas à Léogâne ni à Petit-Goâve que la révolution doit se faire. Mais dans Les différents quartiers de non droit à Port-au-Prince, là où les gens ont quitté leurs domiciles sous le poids des armes que possèdent les gangs armés», lance une dame en colère dans la foule.
Visiblement hostiles à l’ancien chef rebelle apatride indexé dans les turbulences politiques ayant conduit au coup d’État de 2004 contre l’ancien Jean-Bertrand Aristide, les protestataires ne jurent que la mise au arrêt et l’emprisonnement de l’auteur principal du scandale de 2004.
« Guy Philippe est un repris de justice, un ancien fugitif qui devrait être jugé sur tapis rouge et placé derrière les barreaux. C’est là sa vraie place, car dans sa folie, il tué plein de gens, y compris des policiers.» a martelé Wilnor Accao, chef de file de la mobilisation tenue à Léogane, dimanche, pour rejeter les manoeuvres dites déloyales de l’ancien sénateur élu de la Grand’Anse, dont la présence au pays après avoir purgé sa peine aux États-Unis, continue de soulever des grognes dans la classe politique.
Le militant politiques invite les autorités du pouvoir à résoudre la crise d’insécurité à travers le pays en vue permettre la reprise des échanges commerciaux interdépartementaux et faciliter les va et vient de la population, visiblement séquestrée par l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays.
Toute une série de manifs du même genre seront organisées dans d’autres villes du pays pour couper court à l’idée d’une révolution populaire qui aurait Guy Philippe comme fer de lance, a fait savoir le militant Accao, indexant particulièrement les communes de Grand goâve et de Greasier comme prochaine destination, en attendant d’atteindre Port-au-Prince.
