Arcahaie appelé jadis Cayaha ou Akaya est une commune et chef-lieu d’arrondissement situé à 45 km de la capitale. Sa superficie est de 795.80 km2. Suivant l’axe central de la partie Sud court une ligne qui se ramifie à la mer. Un endroit passionnant qui fait tomber en admiration devant l’aspect tropical de ses panoramas verts, de ses forêts et rivières. De ses plages et vastes plantations complétant le décor comme un épais manteau de verdure. Une faune tropicale d’où l’on peut entendre le cri riche en production alimentaire et la vie y est facile. Ce petit coin de terre est très connu de tous surtout pour la production de la banane. Cette dernière s’érige en maître sur le plan agricole dans toute la commune de l’Arcahaie. Au-delà de cette région en question, cette denrée ne peut-elle considérer comme une fortune nationale ?
Depuis bien des siècles, l’agriculture était l’une des mamelles économiques de la cité du drapeau. Une forte quantité de ces terres soit une valeur de 70% est consacrée à la culture de la banane. Ce qui fait de ce produit, la culture principale de cette région. Étant la source principale de revenu pour ses habitants ; elle est le moteur qui fait tourner la machine économique et déclenche tout un ensemble de changement individuel et collectif. La nourriture des ménages, l’éducation de la jeunesse, des taxes pour contribuer au développement de la commune et nous en passons ; tout en dépend.
Arcahaie est indubitablement le plus grand fournisseur de la banane à la Capitale du pays qui est un point de ralliement de tous les départements. Il est en faveur des consommateurs par le prix des produits qu’elle offre sur le marché national. Aussi, n’a-t-on pas à passer par quatre chemins pour déclarer haut et fort que c’est un facteur déterminant en ce qui a rapport à économiser de l’argent sur le plan national.
La banane archeloise est très recherchée grâce à sa qualité exceptionnelle. Elle peut être consommée de plusieurs manières : De bons plats de banane au poisson qui font venir l’eau à la bouche, le papita qui aide les passants et passagers à apaiser leur faim, le gâteau à la banane qui décore les tables et sert de dessert pour les fines bouches aux salons des grands. Par-dessus le marché, elle permet de préparer de petites crêpes à la banane et tant d’autres recettes fondantes et légères permettant aux fins gourmets de se régaler. Donc, tout le monde selon son goût trouve un menu qui lui convient.
A un certain temps, la culture de la banane était plus florissante mais depuis quelques années on y constate une baisse. Plusieurs causes sont à l’origine de cette décadence : les catastrophes naturelles qui dévastent les plantations, la pénurie d’eau qui empêche aux bananiers de s’épanouir et surtout une maladie « Sygathoca » existant dans l’air d’après les agronomes attaquant les plantules et les empêchant de produire convenablement.
Tout compte fait, la communauté archeloise mérite cette renommée « Cité bannann » puisque ce produit assure le besoin nutritionnel et augmente l’économie de la nation haïtienne. La richesse archeloise a un impact positif de près ou de loin sur tous les haïtiens quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Elle trouve mille chemins pour influencer l’économie nationale. Elle cherche mille façons pour être dégustée. Comme elle est menacée, il importe de faire tout ce qui est nécessaire pour la sauver de peur que la pauvreté ne finisse par s’installer sur le coup de la population archeloise en particulier et nationale en général.
Cependant, la banane aura un essor beaucoup plus considérable si les autorités se donnent pour mission de mécaniser cette culture. Et avec cet effort, Arcahaie va mettre sur un piédestal la culture bananière ce qui peut donner un coup de poing considérable à l’économie de la région. Au fait, une mobilisation doit être faite pour que cela soit concrétisé en vue d’exploiter au mieux cette richesse qui pourra participer au développement durable de la patrie. Par ces causes et motifs, nous pouvons crier, « VIVE LA BANANE ARCHELOISE ».
Clenskeen R. Bertrand
