SOCIETE

74 ans après l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : où en est-on Haïti ?

Tabarre, Haiti, Le 10 décembre 2022

Aujourd’hui, on célèbre le 74ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme dans un contexte de déchéance institutionnelle où les cas de violations des droits de l’homme ont atteint leurs apogées. La liberté de mouvement de la population se rétrécit de manière drastique. La ville de Port-au-prince se transforme en une vaste prison à ciel ouvert.

On peine à croire que la liberté et les droits de l’homme demeurent encore un principe universel. L’état de la sécurité du pays est tout particulièrement préoccupant, où les gangs occupent à 70% la zone métropolitaine et les forces publiques ne sont pas en mesure d’assurer la protection effective des habitants. Dans certains cas même, les bandes armées mènent leurs activités en coopération avec des policiers. Ils kidnappent, violent des femmes et des jeunes filles en toute impunité. La population côtoie la mort au quotidien. Depuis le début de l’année, plus de 1 500 personnes sont tombées sous les balles assassines des bandits et sans compter des centaines blessées.

En outre, les violations du droit à la liberté de la personne et du droit à un procès dans un délai raisonnable figurent parmi les violations des droits de l’homme les plus répandues en Haïti. Si bien que, « le taux de détention préventive prolongée est de 82% pour tout le pays, 90% à Portau-prince, et 97% au niveau de la prison pour mineurs communément appelée CERMICOL ».

Le pays fonctionne dans un déséquilibre institutionnel où les pouvoirs publics versent dans l’arbitraire et l’anarchie, c’est le chaos total. De plus, les services de base tels que les soins de santé, l’eau portable, l’électricité, l’éducation sont hors de portée de la grande majorité de la population.

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Selon le dernier rapport de l’Institut Haïtienne de statistiques et d’informatique (IHSI), le pays connait actuellement une inflation de 44%, on a besoin 150 gourdes pour un dollar américain.Les ménages ont perdu ¾ de leurs pouvoirs d’achat. Si bien que, plus de 5,7 millions d’haïtiens sont plongés dans l’insécurité alimentaire chronique.

A cet égard, en cette journée du 10 décembre, marquant le 74ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), l’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Égalité des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) :

 Rappelle aux autorités en place que le respect des droits de l’homme ne relève pas d’un choix politique, mais d’une obligation juridique. Elles ont l’obligation de remplir les engagements pris à l’échelle internationale et à l’échelle nationale.

 Appelle le peuple haïtien et les secteurs organisés de la société à prendre le destin du pays en main afin de forcer les autorités à remplir les fonctions pour lesquelles elles ont été nommés. Et que personne ne devrait se taire devant les violations des droits humains.

 Appelle la communauté internationale à intensifier les régimes de sanctions contre les narco-politiques, les marchands de la mort, les blanchisseurs, les corrompus, les marchands de drogues et tous les bénéficiaires de l’économie criminelle instaurée dans le pays, si, elle veut aider la population. On doit couper du système Swift qui est le réseau international de messagerie financier, les banques haïtiennes qui participent dans le blanchiment de l’argent de la drogue.

Pour authentification:

Me. Gesnel PIERRE, Av. Coord. Général ECCREDHH
Eccredhh12@gmail.com
50948364348/50936203405

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