L’excédent de la normalisation des anormalités en Haïti
L’exception valorise la règle, mais l’exception n’est point la règle. Cette formulation d’idée permettant à toutes et à tous de comprendre que le plus important dans la vie est de s’orienter toujours vers la conformité autant que faire se peut. Par ailleurs, Haïti s’est fondue d’innombrable moments dans la difformité de taille.
Incroyable mais pourtant vrai !
En Haïti, l’insécurité devient la norme face à la sécurité, la guerre face à la paix, le pouvoir de transition face au pouvoir élu, le conseil municipal intérimaire face au conseil municipal élu, le Directeur Général de la Police par intérim face au Directeur Général de la Police muni d’un mandat dûment reconnu par la constitution, l’irrespect face au respect, l’immoralité face à la moralité, le chômage face à l’emploi pour tous…
En effet, cette réalité d’irrégularité de ces différentes formes doit nous tenir à cœur afin de se pourvoir des moyens nécessaires pour les pallier et envisager à obstruer plus que jamais tous les tracés, autrement dit, toutes les voies pouvant nous emmener encore à une telle situation.
En outre, Haïti se dit d’être un pays démocratique et se réclame du régime semi-présidentiel ou semi-parlementaire. De fait, être un pays démocratique, cela étant dit qu’on s’inscrit dans la logique de séparation des pouvoirs dans » De l’Esprit des Lois de Montesquieu « , et encore plus un pays semi-parlementaire, ce qui fait référence à la séparation souple des trois pouvoirs, donnant une liberté à chacun d’eux et aussi une corrélation. Or Haïti n’est maintenant dirigée que par un seul pouvoir celui de l’exécutif en sa tête uniquement le docteur, premier ministre et président Ariel Henry.
Donc peut-on ainsi parler de la démocratie ?
Enfin mes chers compatriotes haïtiens, revenons-nous à la normalisation de la normalité.
Pierre Holydson BAPTISTE, le Fils du Saint.
