SOCIETE

Haïti/Culture : Fête des morts (Gede) et la Toussaint célébrées malgré tout

Les 1er et 2 Novembre 2021, plusieurs milliers d’haïtiens se sont recueilli sur la tombe de leurs proches qui se reposent au Grand Cimetière de Port-au-Prince. La célébration perde de jour en jour de son ampleur, le nombre de participants diminue graduellement, à mesure que les problèmes socioéconomiques et d’insécurité persistent.  

Malgré une situation sociopolitique très précaire marquée par un climat d’insécurité très élevé, une crise institutionnelle sans pareille et des autorités qui font semblant de diriger, les haïtiens ont débarqué par milliers au grand cimetière de Port-au-Prince pour célébrer la fête de la Toussaint et des morts. A l’entrée du grand cimetière, le décor est planté. Fidèles catholiques, curieux, adeptes et prêtres vodou y viennent pour effectuer les rituels visant à honorer les disparus. 

Les habituels marchands de bougies, de statuettes et d’images de saints catholiques ainsi que des loas ont répondu à l’appel mais pas en grand nombre contrairement aux années précédentes. Une présence qui ne veut surtout presque rien dire puisque, la conjoncture actuelle du pays impacte sur les chiffres de vente indique certains d’entre eux. 

Ils ne sont pas les seuls à s’en plaindre. Un jeune homme apparemment possédé par l’esprit des morts autrement appelé Guédé n’est pas au bout de sa peine. « Cette année les activités sont en baisse contrairement à l’année dernière », s’est-il plaint avec sa voix nasale.

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Pour lui, la situation ne peut se résoudre que par une prise de conscience et le dialogue inter-haïtien. 

La célébration de la fête de la Toussaint et celle des morts respectivement les 1er et 2 Novembre a été possible cette année grâce à la détermination de l’administration du cimetière et les autorités municipales, a fait savoir le directeur Raymond Valcin lors d’une courte interview. « Le maire de Port-au-Prince, le directeur du domaine et moi étions réunis pour faire les préparatifs », a-t-il déclaré arguant qu’ils ont fait ce qu’ils pouvaient avec les maigres moyens dont disposait le comité organisateur. 

Notons que même si le public n’était pas présent en grand nombre comme les années précédentes, les responsables du cimetière avaient entrepris des travaux d’assainissement. Les adeptes du vodou s’étaient rendus au chevet de Bawon Lakwa et Grann Brijit pour exposer leurs différentes requêtes. 

Au milieu du cimetière, à la chapelle l’image du syncrétisme religieux est vivante. Fidèles catholiques et adeptes du vodou s’entremêlent pour interpeler les esprits des morts suivant leurs besoins respectifs. 

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