POLITIQUE

Conjoncture : « Une transition de rupture, pour un gouvernement de salut public », prône le docteur Jean-Bertrand Aristide

Dans le cadre de la troisième cérémonie de collation de diplômes à l’Université de la Fondation Dr Aristide, l’ancien président de la république et président de l’UNIFA n’est pas allé par quatre chemins pour disqualifier le système en place, servant d’élément de blocage à l’émergence de la grande majorité des haïtiens.

Se positionnant sur la conjoncture sociopolitique du pays en détresse, l’ancien président Jean-Bertrand Aristide continue de prôner une transition de rupture qui doit nécessairement conduire le pays vers un gouvernement de salut public. C’est à dire dans l’intérêt de tous les haïtiens.

« Oui, il faut cette transition de rupture devant nous conduire au salut public. Salut public pour le bonheur de tous les haïtiens et toutes les haïtiennes », a-t-il évoqué avec fermeté, tout en rappelant que cette route du bonheur a été ouverte par Toussaint Louverture, suivie par Jean Jacques Dessalines jusqu’au pont rouge et Henri Christophe à travers la citadelle.

Questionnant le déficit de conscience morale qui caractérise les tenants du système, le représentant national de l’Organisation Politique Fanmi Lavalas a insisté sur ce qu’il appelle une descente continuelle du pays aux enfers depuis le 29 février 2004.

« Il est temps que la conscience morale aille au-delà des influx de la proprioception inconsciente », a martelé le docteur Aristide, rappelant les différents massacres perpétrés dans des quartiers populaires provoquant l’exode forcé de ces populations sans secours.

« Seule une révolution d’amour peut désactiver l’ordre malhonnête des choses », a fait savoir le docteur sous une pluie d’applaudissements.

L’ancien président a rappelé à qui veut l’entendre que la jeunesse de ce pays n’oubliera jamais le dossier petro caribe. « Que d’hôpitaux, que d’infrastructures sanitaires aurait-on pu construire avec les milliards de petro caribe », a-t-il ajouté.

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En présence de celles et ceux qui peaufinent le parcours universitaire des jeunes à l’UNIFA, le docteur Aristide, tout en dénonçant un système désuet rongé par le mensonge, a invité les nouveaux gradués à transcender les défis dressés par ledit système néocolonial pour bloquer leur passage vers le bonheur.

Il en a profité pour faire l’éloge de la conscience sociale qui doit se réveiller face à l’inacceptable, comme ça a été le cas en 1804 avec la révolution des esclaves.

« En 2019, cette conscience sociale s’est exprimée par le rejet du système néocolonial caractérisé par le mensonge et la corruption », a fait remarquer l’ancien président, ajoutant que depuis le 7 février 2021, cette conscience sociale s’oppose diamétralement à la dictature

S’appuyant autour de l’article 3 de la constitution de 1801 stipulant : « Aucun être humain ne doit servir comme esclave ici. Il faut que tout le monde soit libre !», l’homme politique a dévoilé son indignation face au constat d’« une minorité déclarée championne d’avoir fait main mise sur l’État, les richesses du pays, et le droit qu’ont les haïtiens de sortir du joug du système néocolonial. Rien que de la dictature.

La situation chaotique du pays, renforcée davantage avec les décisions anti démocratiques de l’équipe de facto pour le replonger dans la dictature sera résolue à travers une transition de rupture qui est inévitable et indispensable pour parvenir à un gouvernement de salut public dans l’intérêt de la grande majorité

 

 

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