Justice

 L’opération policière à village de Dieu, une équation qui se complique pour la PNH

Des policiers appartenant au groupe dénommé fantômes 509 ont une nouvelle fois investi les rues de la capitale, mercredi, pour protester contre l’assassinat crapuleux des policiers de l’unité d’élite SWAT à village de Dieu et dénoncé du même coup la démarche honteuse du haut commandement de la PNH pour récupérer contre rançon, apprend-on, l’un des véhicules blindés appartenus à l’institution policière saisis par les bandits armés dans le cadre de ces affrontements où quatre policiers ont péri sur le champs.

Partis de l’académie de police à frères, les fantômes 509 se sont vus entourer des membres de la population et de représentants d’organisations sociopolitiques proches de l’opposition charriant les mêmes revendications.

Révoltés et indignés par le comportement de leurs supérieurs hiérarchiques, les fantômes 509 ont procédé eux-mêmes au brûlage des pneus dans plusieurs coins de la capitale, intimant aux véhicules et commerçants l’ordre de vider les lieux.

Se dirigeant vers la base SWAT à Clercine où ils ont rendu hommage aux policiers disparus, ces policiers lourdement armés défilant à moto n’ont pas cessé de déplorer les conditions dans lesquelles pas moins de cinq (5) de leurs frères d’arme ont été assassinés lors de cette opération plutôt suicide qu’ils assimilent à un piège tendu par le haut commandement de PNH avec la complicité du pouvoir de facto.

« Ils ont payé soixante-quinze (75) mille dollars pour récupérer le blindé et abandonnent les restes de nos confrères policiers aux mains des bandits. Ce n’est pas normal », lancent des policiers tout le long du parcours.

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Lors de ce mouvement spontané des fantômes 509, la maison Universal Motors (Nissan) appartenue à l’homme d’affaires et politicien Dr Pierre Reginald Boulos a été sévèrement attaquée et pillée par des badauds.

Tout au long de leur parcours, ils ont exigé la libération d’au moins huit (8) policiers arrêtés et incarcérés en dehors de la loi.

« Nos policiers, qu’ont-ils fait de mal pur qu’ils soient emprisonnés ? », se demandent des protestataires armés et en colère exigeant la démission de Léon Charles aux commandes de l’institution policière, pour incompétence.

Au commissariat de Delmas 33 ils ont exigé et obtenu l’élargissement des quatre policiers arrêtés illégalement à Petit-Goâve le 21 janvier 2021.

« La révolution vient de commencer. Et elle ne s’arrêtera pas là. Jovenel Moïse nous a forcés la main en ce sens », lâche un policier en civil pointant son arme et tire plusieurs coups en l’air en même temps que ses confrères.

Au moins trois (3) départements du pays ont connu des mouvements de protestation spontanés initiés par le groupe des fantômes 509 et des membres de la population pour dénoncer entre autres la mort des policiers et l’inaction du pouvoir de facto pour récupérer leurs restes, la libération des policiers illégalement incarcérés et le non-respect des articles 134-2 et 134-3 de la constitution du pays.

 

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