POLITIQUE

Haïti-Gouvernance : Vers une transition populaire

Hormis des partisans « zélés » se réclamant du camp de Jovenel Moïse soutenu dans les conditions que l’on sait par la branche mafieuse du secteur privé des affaires, le pays dans son ensemble attend de pied ferme le discours d’adieu d’un président sortant le 7 février 2021, et se penche majoritairement vers la mise en place d’un gouvernement de salut public pour assurer la transition qui s’impose.

Lâché par la quasi-totalité des secteurs vitaux de la vie nationale dont le secteur protestant et l’église catholique en dernier lieu, le président Jovenel Moïse s’appuie depuis quelque temps sur la force des armes pour réprimer violemment la population qui ne cesse d’exiger le respect de l’article 134-2 de la constitution fixant son départ du pouvoir le 7 février 2021.

Les citoyens n’ont de cesse de dénoncer d’ailleurs cette situation de répression systématique aveugle des agents de la police nationale qu’ils assimilent à de la violence étatique.

Considérant le constat de l’effondrement des trois pouvoirs de l’état sous le régime PHTK, le pays met le cap vers un pouvoir de transition pour en finir avec le régime macouto-bourgeoise.

Dans ce contexte ô combien crucial, la population haïtienne dans sa grande majorité réclame la mise en place d’un gouvernement de salut public, question de changer véritablement les précaires conditions de vie des masses défavorisées après le départ de Jovenel Moïse et son équipe.

Dans cette crise multidimensionnelle qui menace de plonger le pays dans le chaos, l’Organisation Politique Fanmi Lavalas a eu la clairvoyance de proposer comme élément de sortie de crise la formation d’un gouvernement de salut public. Une proposition qui semble faire son chemin dans les foyers les plus reculés du pays.

Lire aussi:  Me Sonet Saint-Louis : L'urgence d'un congrès patriotique

Questionnés autour de la proposition de recourir à la cour de cassation pour assurer la transition, la majorité des citoyens la rejettent d’un revers de main. Ils en veulent pour preuve le trop long silence complice de ladite cour sur les différents cas d’assassinat et les massacres perpétrés par des proches du régime PHTK dans les quartiers populaires, dans le but de mater la révolte populaire.

« Choisir un juge à la cour de cassation c’est choisir un membre du régime PHTK pour continuer d’exécuter, d’emprisonner et de chasser de paisibles citoyens qui rêvent d’un meilleur pays, d’un meilleur avenir pour tous les citoyens », laissent croire certains citoyens avisés, ajoutant que la majorité des magistrats ont endossé les nombreuses exactions du régime ‘’Tèt Kale’’et que « seul un gouvernement de salut public évitera au pays de perdurer dans la crise » après le départ de l’équipe en place.

Le dimanche 7 février 2021 le peuple haïtien a, une nouvelle fois, rendez-vous avec l’histoire. Il s’agit de continuer d’exiger le respect de la constitution pour le rétablissement d’un véritable état de droit au bénéfice de tous les haïtiens.

Partagez l'info

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur LA QUESTION NEWS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading